Une partie du minaret de la vieille et grande mosquée de Dioulassoba s’est effondrée dans la journée de ce dimanche 08 août 2021. Située en plein cœur de la commune de Sya, cette mosquée figurant sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO fait partie des vieux monuments historiques du pays des hommes intègres.
Construite, selon des sources bien introduites, par le grand Almamy Sakidi Sanou vers les années 1880, la grande mosquée de dioulassoba, dans la ville de Bobo-Dioulasso, a connu une réfection courant 2019, par le ministère en charge de la Culture, des Arts et du Tourisme. Cette réhabilitation qui a nécessité un montant de plus de 500 millions de nos francs CFA consistait au changement des poutres, à la soudure des fissures, à la construction de piliers à l’intérieur pouvant supporter les charges et autres dégâts que les aléas climatiques avaient laissé comme effet sur l’infrastructure.
En 2019, la mosquée avait donc fait peau neuve avec sa couleur encore blanche et éclatante et toute la communauté musulmane était contente du travail abattu. Deux ans après cette réfection, soit ce dimanche 08 août 2021, une partie du minaret de ladite mosquée s’est effondrée, au grand étonnement de tous. Arrivé sur place aux environs de 17 heures, les sapeurs pompiers étaient à pieds d’œuvre et travaillaient avec acharnement pour minimiser les dégâts. La communauté musulmane, les habitants ainsi que les riverains assistaient impuissants, bouche bée, avec des visages pâles, épris de désolation.
Par ailleurs, Madame Christiane Sanon/Coulibaly, directrice régionale de la Culture, des Arts et du Tourisme des Hauts-Bassins s’est dépêchée sur les lieux, afin de s’enquérir des nouvelles du désastre. Après donc une visite du site, elle s’est entretenue avec le leader de la communauté musulmane. Des dires de ce dernier, c’est un côté supérieur de l’ancien minaret qui est tombé, en raison des fortes pluies qui tombent en ce moment sur la cité de Sya. Aussi, a-t-il fait savoir que cette partie de la mosquée n’a pas fait partie de la réhabilitation en 2019, car l’étude d’impact a fait ressortir que le minaret pouvait tenir.
Certaines personnes sur les lieux estiment qu’une mosquée avec une durée de vie de 140 ans, de surcroît construite en terre aussi riche soit-elle ne peut que sombrer avec cette saison hivernale ou chaque jour connaît sa pluie. À l’heure où nous quittions les lieux, la gendarmerie et la police essayaient de leur mieux de contenir la foule pour faciliter le travail des soldats du feu. En rappel, l’ancien minaret avait été réhabilité en 1972 et avec l’usure du temps, il présentait des fissures qui ont facilité son affaissement.
Jérôme SARAMBÉ (Stagiaire Bobo)