ven 22 novembre 2024

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PHOTOGRAPHIE: Hamidou Sawadogo, Projecteur sur photographe professionnel

Amour, passion et détermination, tels sont les maîtres-mots pour ce jeune homme de la photographie. Lauréat du premier prix National du concours de photographie, organisé par le Ministère en charge de la Culture, des Arts et du Tourisme en 2019, Hamidou Sawadogo, comme il se nomme, est un jeune artiste-photographe originaire du centre-Nord. Pour en savoir plus sur lui, « Infos Culture du Faso » lui a tendu son micro.

ICF: Quand, vous est venue l’idée de vous lancer dans la photographie?

Hamidou: Merci d’abord, à Infos Culture du Faso” pour cet entretien. Il faut dire que j’ai décidé de me lancer dans la photographie depuis 2010, après avoir échoué à mon examen du baccalauréat.

ICF: Comment êtes vous arrivés dans ce domaine?

Hamidou: C’est un domaine que j’admirais beaucoup depuis le lycée et à chaque fois que je voyais un photographe manipuler son appareil photo, je disais que je voulais être comme ce dernier. C’est à dire pouvoir s’approcher des personnalités, sans être dérangé. En un mot, j’avais vraiment l’amour de ce métier. En plus de la photographie, je suis également cadreur (Caméra)

ICF: Êtes vous allé à l’école de formation pour devenir photographe?

Hamidou: Non ! Je n’ai fait aucune école de formation. Comme le dit un adage mossi, « c’est en forgeant que l’on devient forgeron ». En fait, toutes les fois que je rencontrais un photographe lors d’une cérémonie, il devenait immédiatement mon “patron, et je profitais prendre chez lui quelques notions avant de nous séparer. C’est ainsi que tout a commencé.

ICF: Qui peut-on appeler photographe, selon vous? Parce qu’avec la tendance actuelle, tout le monde prend des photos avec son téléphone.

Hamidou: Effectivement aujourd’hui, avec l’avènement du numérique, tout le monde se déclare photographe. Pourtant, n’est pas photographe qui veut. Pour faire une bonne composition de photo, il faut maîtriser certaines notions de la photographie.

ICF: Des notions, parlons-en ! Quelles sont les conditions pour parvenir à faire une bonne photo?

Hamidou: D’abord, il faut avoir un bon appareil photo; puisque l’appareil photo est conçu uniquement pour les prises de vue. Son capteur est plus large qu’un smartphone. Ensuite maîtriser la lumière, la netteté, la composition, l’arrière plan et le cadrage sur le sujet que l’on doit photographier. Par exemple, quand une structure a besoin de faire une grande affiche pour une publicité en ville, il faut nécessairement un appareil pour réussir la photo et non un smartphone.

ICF: Avez vous à votre actif des prix?

Oui, bien sur ! Après avoir participé à une formation modulaire en photographie initiée par « FOCAL D’AFRIQUE », j’ai participé également à un concours organisé par le Ministère de la culture des Arts et du Tourisme où j’ai eu la chance d’être « Lauréat du 1ér prix national ». Le thème de ce concours étant « susciter la passion du voyage », portait sur les sites et attraits touristiques du Burkina Faso.

ICF: Faites-vous souvent des voyages pour promouvoir votre métier?

Hamidou: Oui évidemment ! Mon appareil photo m’a fait voyager. Je suis allé presque dans toutes les provinces du Burkina Faso. D’ailleurs, si on a la confiance de ses clients, tout devient facile.

ICF:Arrivez-vous à subvenir à vos besoins grâce à la photographie?

Hamidou: Je peux répondre par l’affirmatif. La photographie est un métier noble tout comme la menuiserie, le journalisme, etc. C’est un métier qui nourrit son homme. J’ai un Studio photo à mon actif. Il arrive même que je fasse appel à d’autres photographes quand je me retrouve avec un programme très chargé.

ICF: Comme tout métier, on rencontre souvent des difficultés. Quelles sont les tiennes?

Hamidou: Aujourd’hui, avec le phénomène des réseaux sociaux, nous avons un marché inondé et il me faut de nouveaux canaux de communication, pour avoir plus de visibilité sur ce que je fait comme métier. En outre, la cherté du matériel de travail cause énormément de problème. Il faut, de temps en temps, renouveler les appareils et s’adapter au temps.

ICF: Quels sont vos projets futurs?

Hamidou: J’envisage créer un musée de photos à Kongoussi. Et très prochainement, j’ai prévu de faire une exposition de photos pour apporter plus de visibilité à la culture burkinabè. Je n’oublie pas de dire que j’ai des œuvres photographiques à déclarer au BBDA pour être en règle vis à vis du droit d’auteur.

ICF: connaissez-vous des photographes nationaux ou internationaux burkinabè? Si oui, lesquels?

Hamidou: J’ai eu à rencontrer de grands professionnels de l’image comme Sawadogo Moussa, Ibrahim Nicthman dit PAPARAZZI, Ismaël Sawadogo dit CHEKIER PHOTO DE PARIS. Egalement, j’ai pu rencontrer des professionnels d’autres pays comme Aboubacar Traoré du Mali et Innocent Ketemepi du Togo.

ICF: Quel message avez vous à l’endroit de ceux qui voudraient embrasser ce métier?

Hamidou: Je leur souhaite la bienvenue, bon vent et surtout beaucoup de sincérité dans le travail.

ICF: Un mot pour clore cette interview.

Hamidou: Je remercie « Infos culture du Faso”, canal de promotion de la culture, pour cette considération à ma modeste personne. Merci pour tout.

Interview réalisé par Boukari Ouédraogo 

Parfait Fabrice SAWADOGO 

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