Réunis au sein du Goeth-Institut de Ouagadougou, ce vendredi 10 mars 2023, les organisateurs de la biennale photographique PHOTOSA ont eu un tête-à-tête avec les hommes de médias. Il s’est agi pour eux de dévoiler les différentes articulations de la 2e édition attendue du 16 au 19 mars prochain à Ouagadougou.
« Quelle place donner à la photographie artistique au Burkina Faso », c’est sous ce thème que se tiendra le 2e rendez-vous de la biennale photographique de Ouagadougou dénommée PHOTOSA. C’est en 2021, sous l’impulsion du photographe burkinabè Adrien Bitibaly et du Cercle des Photographes du Burkina Faso cette biennale de la photographie de Ouagadougou a vu le jour. Et pour son deuxième rendez-vous biennal, le quartier Wemtenga de Ouagadougou s’apprête à accueillir l’éventualité, et ce, du 16 au 19 mars 2023.
Pour l’occasion, 16 photographes issus de plusieurs pays verront leurs œuvres exposées dans les cours familiales et dans l’espace public autour du cinéma de wemtenga et dans les rues adjacentes. À en croire monsieur Bitibaly, les familles accueillantes seront, comme lors de la première édition, étroitement associées à l’organisation. « Les artistes qui auront fait le déplacement pour l’évènement feront un travail pédagogique avec les familles qui accueillent leurs œuvres, afin de leur présenter leur travail et leur démarche artistique », a-t-il soutenu avant d’ajouter que des photographies leur seront gracieusement offertes à l’issue de l’événement, pour qu’elles fassent désormais partie de leur espace.
« L’idée à travers PHOTOSA, c’est d’inviter les publics à s’approprier les images exposées et à questionner des récits partagés afin de briser la frontière qui sépare encore aujourd’hui les citoyens burkinabè de la photographie d’art. En accompagnant chacun et chacune dans sa relation à l’image photographique, PHOTOSA promeut l’appropriation de la photographie au sein même des foyers burkinabè, à travers des expositions, ateliers, et cycles de conférences qui s’immiscent jusque dans les espaces d’habitations, avec la complicité de leurs occupants », foi du promoteur de PHOTOSA, Adrien Bitibaly.
Au-delà donc des expositions, la biennale photographique PHOTOSA, ce sont aussi des formations qui sont proposées aux photographes, aspirants photographes ou commissaires d’exposition. Les présentes formations sont animées par des professionnels. Substantiellement, un programme de mentorat s’est tenu du 20 février au 3 mars avec Adrien Bitibaly. Ce programme de mentorat sera suivi par un accompagnement d’une année pour laisser le temps aux artistes de développer un projet. À cela s’ajoute la formation sur l’art du portrait qui s’est déroulée du 6 au 10 mars avec Antoine Tempé. Et enfin une formation au Commissariat d’exposition qui a débuté le 8 mars et s’étendra le 14 mars prochain, par Florent Basiletti, directeur artistique de PHOTOSA.
La spécificité de cette édition selon le Directeur artistique, Florent Basiletti, c’est l’utilisation de plus grandes structures pour les expositions. « Il y aura des structures autour de la salle de ciné Wemtenga mais aussi à l’intérieur des concessions. Au total, quatre cours familiales accueilleront ces structures pour les expositions. Il faut préciser qu’au sortir de la première édition, nous sentons des familes plus impliquées et ravies d’accueillir ces expositions », s’est-il confié. À noter que cette 2e édition consacrera un hommage à dition 2023 accueillera un hommage au photographe américain David Pace (1951-2020). Pour rappel, David Pace portait le Burkina Faso dans son cœur. Il y soutenait et encourageait plusieurs jeunes photographes, auprès de qui Adrien Bitibaly a été son assistant pendant 1 mois lors d’un de ses nombreux séjours à Bereba.
Boukari OUEDRAOGO