Les membres de l’Association Mères Solidaires (AMS) étaient face aux hommes de médias, ce vendredi 28 avril 2023, à Ouagadougou. Il s’est agi, pour ces membres l’association, de procéder au lancement du projet de « Renforcement des capacités de production de bijoux, d’accessoires de mode et de scènes ».
Doter l’Association Mères Solidaires d’équipements et d’intrants de production performante de bijoux et d’accessoires de mode et d’art de la scène, afin de diversifier le marché et répondre à la demande de produits éthique de qualité irréprochable, tel est le bien-fondé du projet « Renforcement des capacités de production de bijoux, d’accessoires de mode et de scène ». Prévue se dérouler sur 11 mois, ce projet consistera donc à renforcer les capacités d’une dizaine de jeunes en terme de confection de bijoux, d’accessoires de mode et de scène.
De façon claire, le projet se déroulera sous trois phases dont la formation, la production, et la participation à des festivals ou foires d’exposition, au plan national mais aussi international. Pour la présidente de l’AMS, Albertine Koama, l’idée derrière ce projet est de permettre à l’AMS de pouvoir répondre à la demande de produits éthiques de qualités irréprochables. Concrètement, cela se fera par la mise en place d’une unité de production en masse d’accessoires de mode et de scène. Au-delà de l’accroissement de la capacité de production, le projet permettra entre autres d’accroître la commercialisation, de générer des emplois temporaires et permanents, etc. C’est du moins ce que nous a confié madame la présidente.
Subventionné dans le cadre du 2e appel à projets du Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT) et l’Union Européenne dans le cadre du Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC-GC) à hauteur de 26 412 075 F CFA, le présent projet permettra également de former une quarantaine de Personnes Déplacées Internes (femmes), toujours dans le domaine de production de bijoux, et d’accessoires de mode et de scène, mais aussi la confection de pagnes traditionnels Koko Dunda. À en croire madame Koama, il s’agit de permettre à ces femmes d’être autonomes en exerçant elles-mêmes un métier.
« Avec l’accompagnement de certaines bonnes volontés, l’AMS a toujours été du côté de ces femmes à travers divers soutiens. Cependant, nous nous sommes dits qu’en lieu et place de leur faire fréquemment des dons, il serait envore judicieux de leur apprendre à faire quelque de leurs dix doigts. Cela leur permettra d’être autonomes et de pouvoir subvenir à leurs besoins », s’est-elle voulue explicite. Présentes donc à cette conférence de lancement, les femmes PDI ont exprimé leur satisfecit. » Nous recevons tout le temps des dons, et nous en sommes toujours reconnaissantes. Mais, nous aider à avoir un métier est encore salutaire. C’est pourquoi nous rendons grâce à l’AMS pour cette opportunité », Oumou Kindo, femme PDI.
« Je dirais que la qualité de ce projet a beaucoup pesé pour son choix par les évaluateurs. En effet, Cet appel à projets dans le cadre de notre collaboration avec l’Union Européenne, il y a ce qu’on appelle la priorité de l’appel. Il s’agit d’une ligne directrice qui oriente toutes les actions qui sont menées au niveau de l’appel. Les dossiers postulants sont donc soumis à ces orientations. Et un ensemble de critères qui permettent d’évaluer ces projets, sont définis dans ces orientations. Il s’agit de savoir si le projet permet d’atteindre la cible (les jeunes, les PDI), mais aussi s’il entre en ligne droite avec la création d’emplois et la professionnalisation des acteurs concernés. Et ce projet rempli ces conditions », foi du chef de service Suivi-Évaluation du FDCT, Atta David Kobenan.
Boukari OUEDRAOGO