Dans le cadre du projet << deux meilleurs projets de court-métrage en fin de scénarios>>, la commune de Saaba accueille depuis maintenant trois (3) jours, le tournage du court-métrage de la chef opératrice de vue, Floriane Zoundi, bénéficiaire du projet. Initié par le réalisateur et producteur burkinabè, Adama Roamba, ce projet a reçu le financement du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) par le biais du fonds Covid-19, en soutien aux acteurs culturels.
« De nos jours, nous ne sommes pas sans savoir que le cinéma burkinabè à beaucoup baissé de nouveau. De ce fait, les jeunes débutants de ce métier ont besoin d’être mieux initiés et encadrés, afin de rehausser l’image du cinéma burkinabè à l’échelle internationale ». C’est sous ces termes que Adama Roamba, réalisateur, producteur et initiateur du projet dénommé <<deux meilleurs projets de court-métrage en fin de scénarios>> a justifié le bien-fondé de la mise en place de cette initiative. À l’en croire, beaucoup de jeunes cinéastes se jettent à la réalisation du long-métrage sans toute toutefois avoir une base réelle, quand on sait le court-métrage est le chemin qui mène au long-métrage. L’idée, selon ses propos, est de redonner au cinéma burkinabè, une meilleure image afin de lui garantir à nouveau une consommation au niveau international.
« C’est avec ma structure Film 21 et une autre de Paris appelée Luna production, que nous avons décidé de mettre en symbiose nos forces pour accompagner les deux meilleurs court-métrages. Après la mise en place du projet, nous avons pu recevoir plus de dix-sept (17) projets. Ensuite, une commission de sélection s’est réunis à Ouagadougou pour procéder à la sélection par ordre de classement de meilleurs projets. C’est à l’issue de celà, que deux ont été retenus. En effet, le court-métrage de Floriane Zoundi, qui est actuellement en tournage, est le premier des deux. Et je suis plutôt optimiste quant à la réussite de ce projet », a laissé entendre Le réalisateur et producteur, Adama Roamba, par ailleurs initiateur du projet.
À en croire toujours à l’initiateur Adama Roamba, le coût du projet, qui s’élève à plus de 50 millions De CFA, à récu le financement du FDCT, à hauteur de 16 millions, à travers le fonds d’appui aux acteurs culturels ayant directement ou indirectement été touchés par la Covid-19. De ce fait, le Directeur général du FDCT Alphonse Tougouma qui s’est déplacé personnellement pour assister au démarrage du projet, s’est dit satisfait de voire la concrétisation d’une telle initiative. « La pandémie de la Covid-19 avait aussi entrainé des difficultés à notre niveau. Fort heureusement quand il y a eu le fonds Covid-19, le projet a beaucoup attiré l’attention du comité de sélection à notre et a fini par bénéficier d’un financement de l’ordre de 16 millions De CFA. À cet effet, nous saluons l’implication de Film 21 et Luna production pour cette belle initiative qui ne fera que rayonner le cinéma burkinabè sur l’échiquier mondial », a martelé monsieur Tougouma.
Par ailleurs, c’est le premier projet sélectionné qui fait l’objet de tournage depuis maintenant trois jours. <<Résilience>>, c’est bien le titre provisoire du court-métrage de Floriane Zoundi, chef opératrice de vue de formation et jeune réalisatrice. « Ce projet est une aubaine pour moi de parfaire ma connaissance et mes capacités, surtout que j’ai la chance d’avoir un professionnel comme Adama Roamba à mes côtes en tant que Directeur artistique, qui m’aide énormément tant à la réalisation qu’à la scénarisation. En effet, ce court-métrage traite du terrorisme. C’est un peu tout ce qui est vu comme conséquences des attentats terroristes sur des citoyens. Et pour le compte, nous avons eu besoin de cinq (5) acteurs, dont l’acteur principal, Noël Minoungou.
Quant à ce dernier, c’est-à-dire l’acteur principal, il n’a pas caché sa joie de participer à la réussite d’un tel projet. Pour lui, ça a été un immense honneur de savoir que son profil colle parfaitement avec le personnage principal du film. « Le personnage que j’incarne dans ce film est celui de Rayan, un médecin botaniste, dont la famille a sauté sur une mine artisanale. Mais malgré tout, continue de faire son travail. Disons que c’est la seule issue pour lui de se refermer sur lui même pour mieux faire son deuil », a-t-il fait savoir.
L’avant première de ce court-métrage est attendue dans deux ou trois mois, à en croire les propos de l’initiateur du projet, Adama Roamba.
Boukari OUÉDRAOGO