Dans le cadre du projet « Genres et cohésion sociale », l’ambassadrice du Musée national, Apolline Traoré, a procédé à la dédicace d’une compilation d’œuvres musicales chantées par 11 femmes des 11 grands groupes ethniques du Burkina Faso. La dédicace a eu lieu ce 31 Mai 2022 à Ouagadougou, suivie de l’inauguration du site « les habitats traditionnels ».
Cela fera bientôt deux ans jour pour jour que la réalisatrice burkinabè, Apolline Traoré, a été désignée ambassadrice du Musée nationale du Burkina. Par conséquent, son rôle était de participer à promouvoir ledit musée et par dessus tout lui redonner de la fraîcheur. Et le projet « Genres et cohésion sociale » se veut donc la première œuvre de son « mandat ». Il s’agit donc d’un projet à deux volets dont une compilation d’œuvres musicales chantées par 11 femmes artistes des 11 grands groupes ethniques du Burkina Faso, et un site de concessions traditionnelles de ces 11 grands groupes ethniques dénommé « les habitats traditionnels ».
Comme cité ci-haut, les œuvres musicales ont été chantées par 11 artistes musiciennes des 11 grands groupes ethniques que compte le Burkina Faso. La réalisation de cette compilation faite en collaboration avec le studio Seydoni production et qui accompagne la mise en fonction du site « les habitats traditionnels », aborde la question du genre, la cohésion sociale et la paix. C’est un album de 12 titres dont 1 chanté communément par les 11 artistes et les 11 autres chantés dans les 11 différentes langues. Il s’agit du titre « Union » de Salina’s (Peulh); « Nombo » de Sarah Lengané (Bissa); « An ga bin » de Rosine (Marka); « Si gbèba » de Helena (Lobi); « U cogu » de Axelle Kidann (Gourmantché); « Wo kan nani » de Henriette Delor (Samo); « Woum taaba » de Natou (Mossi); « Dounia » de Awa Sanogo (Bôbô); « Kaanha yeeri » de Tantie Rebecca (Sénoufo); « Poupeo » de Ponanou Juliette (Dagara) et « Molaah » de Ka kora (Gourounsi).
« Pour ceux qui connaissaient le musée, il n’y avait pas grand chose qui se passait ici. Et moi en tant qu’ambassadrice, il fallait que je participe à ramener de la visibilité. Alors, c’est un projet que j’ai initié depuis un moment où il fallait courir pour chercher les financements. Aujourd’hui, c’est une réalité et ce grâce à des personnes de bonne volonté et des partenaires techniques et financiers, en particulier la Coopération suisse qui a participé à plus de 50% du budget global du projet estimé à 70 millions F CFA. Je tiens donc à adresser mes remerciements à tous ceux qui ont contribué à réaliser ce projet. Aux artistes, je leur dit merci pour leur apport. Je demande cependant au ministère en charge de la Culture d’accompagner le musée dans le processus d’entretien du site « les habitats traditionnels » », a indiqué Madame Traoré.
Quant à Madame Valérie Kaboré, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, elle a promis que son département fera son nécessaire quant à l’entretien du site inauguré. Car ce site dit-elle, qui est la reconstitution des différents types d’habitats traditionnels des 11 grands groupes ethniques du Burkina Faso, est d’une importance capitale pour le patrimoine culturel national et accroîtra sans doute la visibilité du musée. Pour ce faire, elle a tenu à exprimer toute sa reconnaissance à l’endroit de Madame Apolline Traoré pour l’initiative, mais également aux différents partenaires qui ont cru à ce projet.
Pour Jean-Pierre Sarambéré de la Coopération suisse, c’est tout un honneur pour la Coopération d’accompagner ces types d’initiatives. Par ailleurs, il a tenu rappeler des réflexions sont toujours en cours en vue de donner davantage d’activités autour de cette compilation qui vient de voir le jour.
Et à Madame Emeline Niatta, représentante du studio Seydoni production qui a enregistré l’album, d’ajouter en ces termes. « Quand les artistes ont été contactées, elles ont très vite adhérer à l’idée. Et l’enregistrement s’est très bien passé. Nos remerciements vont donc à l’endroit de Madame l’ambassadrice du musée et à la Coopération suisse de nous avoir fait confiance en nous associant à ce projet. Pour rappel, l’abulm est disponible en version CD et est accessible au prix unitaire de 5.000 F CFA, au siège de Seydoni et aussi au Musée national. A noter que les bénéfices serviront également à l’entretien du site « les habitats traditionnels ».
Une remise d’attestations aux différents partenaires et une coupure du ruban ont clos la cérémonie, en présence de l’ambassadeur de la France et celui de la Coopération suisse.
Boukari OUÉDRAOGO