Entamé le 14 décembre 2021 pour sillonner trois régions, le premier cap de visite du voyage de presse organisé par L’Office National du Tourisme Burkinabè (ONTB), a été mis sur la région du Centre-Sud. Cette première visite s’est déroulée les 15 et 16 décembre dernier.
La région du Centre-Sud a une superficie totale de 11327 km², avec 19 départements, selon la projection démographique de 2012. C’est une région qui regorge d’important potentialités culturelles. Le Nahouri est la province de la région qui semble la plus nantie en terme de richesse culturelle touristique. C’est par le Pic que l’équipe du voyage a debuté sa toute première visite. Le Pic du Nahouri est une colline granitique située à L’Est du village Nahouri à 7 km à gauche de la route Pô-Ghana.
Natiaga webilera plus connu sous le nom de Figo est guide et fils du chef du village de Nahouri. Pour sa part, selon la tradition orale, l’histoire du Nahouri et celui du Pic est celle de deux frères qui seraient descendus du ciel. Il s’agit d’un grand frère du nom de « Doudouwra » et son petit frère du nom de « Assa ». Dans leur chute du ciel comme nous raconte le guide, le petit frère est tombé, ayant fracturé sa jambe, son grand frère l’aurait abandonné pour trouver un espace propice pour construire et amener son frère pour qu’il s’installe car le Pic est constitué de pierre qui rend impossible la construction. Ainsi, il s’est retrouvé à ‘’Tamoina’’ un village de Pô.
Après un moment passé en ce lieu, il décide de revenir remplacer son petit frère « Assa » sur le Pic. Ce dernier refusa, car il qualifie le départ de son grand frère comme un abandon puisqu’il n’est plus revenu pour lui rendre visite depuis son départ. Aussi selon lui, le pic l’aurait protégé en guérissant ses blessures. Il décida ainsi de rester auprès du pic et de lui offrir des sacrifices en guise de reconnaissance parce que c’est le nombril de ses ancêtre d’où le nom « Nahouri ». Au regard de la situation sécuritaire et sanitaire, la fréquentation du lieu qui était d’un fort engouement s’est amoindri. C’est avec une visite chez le ‘’POUA DILIOU’’ chef du village de Nahouri qui signifie chef de pluie, que l’équipe a remboursé chemin en direction de Tiébelé pour y visiter la cour royale.
Dans la suite de notre voyage touristique dans la région du Centre-Sud, cap a été mis sur le Ranch de gibier de Nazinga. Des dires de Ganemtoré Ousseni, lieutenant des eaux et forêt et chef de section surveillance et protection des airs à Nazenga, le Nazinga est d’une superficie de 97300 hectares et dix plans d’eau pérenne. La particularité de Nazinga est que c’est le tout premier ranch d’une telle capacité dans la sous-région. Et autre particularité est qu’on y trouve toutes les espèces fauniques présentes au Burkina et voir dans la sous-région dont on peut citer entre autre les éléphants, les deux types d’hyènes(l’hyène tachetée, l’hyène rayée), des antilopes de tous genres (hippotragus, bubales, cobs, ourébis, guibs et céphalophes), des singes (cynocéphales, patas, grivets), des phacochères, des buffles, et des crocodiles ainsi que des oiseaux et une flore très intéressante (baobabs, caïcédrats et immenses fromagers…). Les activités fars sont la valorisation des ressources à travers la chasse sportive, le tourisme de vision, l’exploitation des ressources piscicoles. Le taux de fréquentation n’est pas reluisant depuis l’avènement de la pandémie à corona virus ainsi que l’insécurité. Pour sa part, cette diminution du taux de fréquentation est due au faite que beaucoup ignore que le site de Nazinga est accessible et la méconnaissance des espèces dont regorge le Nazinga. Pour ce faire, il trouve que ce voyage de presse vient à point nommé. Cette rareté des visiteurs a tout de même engendré des conséquences car nous avons trouvé des bâtiments abandonnés et délabrés par manque de capitaux pour la valorisation.
Monsieur Sawadogo Kadré, Directeur Marketing et Commercial de l’ONTB, est quant à lui revenu sur l’objectif visé de la tournée qui selon lui est d’amener les burkinabè à pratiquer le tourisme interne, en d’autres terme amener les compatriotes à consommer les produits touristiques burkinabè. Donc ce voyage permettra d’amener les journalistes à découvrir le potentiel culturel et touristique et de les porter à la connaissance du grand public afin de les sensibiliser à la nécessité de pratiquer le tourisme interne. Pour lui, le ranch de Nazinga a été créé depuis les indépendances en plus d’être un espace qui habite des espèces végétales, d’animaux qui pretent au tourisme de vision et cynégétique; elle habite aussi un campement qui permet d’héberger des visiteurs, et de leur permettre également de pouvoir se restaurer sur place, a-t-il ajouté. De ce fait, il invite les Burkinabè à venir que ce soit individuellement, en famille, avec des connaissances pour découvrir ce que ce ranch offre comme attraction à visiter.
Pour Malick Saaga Sawadogo, Directeur de publication du média Kulture Kibarè et membre de l’équipe du voyage de presse, c’est la première fois qu’il visite ce site touristique de Nazinga. Ce qui est fascinant selon lui, c’est l’immensité du terrain occupé par une forêt naturelle et la présence des espèces en voie de disparition.
Du Pic du Nahouri en passant par la cour royale de Tiébelé, le ranch de gibier de Nazenga, le camp oualem et enfin la case de binger, tels sont les sites et qui font la fierté de la région en particulier et le burkina en général. Découvrir les mystères du Centre-Sud, c’est découvrir ces sites touristiques et culturels.
Souleymane FOFANA (stagiaire)