L’acte 6 des Rencontres Musicales Africaines (REMA) va se tenir du 19 au 21 octobre 2023 à Ouagadougou. C’est sous le thème: « Diversité artistique et découvrabilité au cœur de la création musicale » que se tiendra la présente édition. A l’occasion, la rédaction a accordé une interview au promoteur Alif Naaba pour qu’il décline les principaux axes qui vont ponctuer l’évènement. C’était, ce lundi 16 octobre 2023 à Ouagadougou dans la « Cour du Naaba ».
Infos Cultures du Faso (ICF): A quelques heures des REMA dites-nous si tout est fin prêt ?
Alif Naaba (A.N.): Il y a toujours de petits détails à régler pour ces genres d’évènement et c’est dans cette phase que nous sommes. Nous sommes très heureux d’accueillir cette nouvelle édition et nous voulons rendre gloire à Dieu. C’est une fierté pour nous de hisser encore haut le drapeau de notre pays et de faire les beaux jours de la musique du continent et par ricochet de notre pays.
ICF: A cette édition, quelles seront les grandes articulations de l’évènement ?
A.N: Comme toutes les éditions, cette année nous n’avons pas dérogé à la règle. Nous avons travaillé à consolider tout ce qu’on faisait d’habitude. Cette année sur le plan de la formation, les REMA vont connaitre un grand boom notamment avec cinq ateliers de formations sur différents métiers de la musique. Il y aura également nos traditionnels panels qui sont des lieux de réflexion, d’échanges et de partages d’expérience des professionnels et des experts que nous faisons venir. Ces panels auront lieu les 20 et 21 octobre au sein de Bravia hôtel. Au-delà de tout ce qui a été énuméré, les..kyéil y aura les showcases qui seront une plateforme d’expression pour les jeunes artistes qui se fera devant le public et les professionnels de la musique.
ICF: En termes de mobilisation de ressources, dites-nous si le résultat escompté est atteint?
A.N: On ne pourra jamais finir de mobiliser des fonds pour un évènement de cette envergure. Il y a beaucoup de choses qui sont en train d’être fait et nous espérons que cela va se passer pour le mieux.
ICF : Parlez-nous des innovations majeures de cette année?
A.N : Cette année, la cérémonie d’ouverture aura lieu le matin à 10 heures au lieu de l’après-midi. Il y aura le samedi 21 octobre jour de la clôture, un concert gratuit au rond-point des martyrs avec le collectif « Nos voix pour la vie » dans l’optique de véhiculer le message du vivre-ensemble. En plus des artistes burkinabè, à ce concert, il y aura des grands noms de la musique africaine comme Safarel Obiang et Youssoupha, etc.
ICF : Quelles sont les perspectives des REMA?
A.N : En termes de perspective, on a envie que d’ici quelques années plusieurs artistes et structures se professionnalisent grâce à ce que nous faisons. On ne peut pas construire une industrie musicale dans un pays ou les acteurs ne sont pas formés.
ICF : Combien d’artistes invités sont attendus?
A.N : Plus d’une centaine de professionnels sont attendus et avec les artistes cela tend vers 200 personnes. Cette année, il y a 21 pays qui viendront au Burkina Faso.
ICF : Quels sont les impacts de la crise sécuritaire et socio-politique sur les REMA?
A.N : L’impact est vraiment important et nous ne sommes pas restés en marge de cela, en témoigne le thème et le collectif musical qui ont vu le jour. Dans une crise, il est très compliqué de mobiliser des ressources et cela nous impacte réellement. Nous sommes convaincus que l’art est un moyen efficace pour baisser les tensions.
ICF : Est-ce que vous nourrissez un jour l’ambition de délocaliser l’évènement?
A.N : Bien évidemment et c’est d’ailleurs prévu. Sur le plan national cela est prévu et même à l’international. L’objectif aussi c’est d’œuvrer à décentraliser les REMA à Bobo-Dioulasso, Cotonou, etc.
Crépin OUEDRAOGO (Collaborateur)