La dernière visite de la série de rencontres initiée par ‘’Infos Culture du Faso’’ avec les acteurs du monde de la culture du Centre-ouest nous a conduite auprès de monsieur Koudbi Koala, le Directeur des Nuits Atypiques de Koudougou (NAK). Au cours de ce riche entretien, il a été question de la tenue de la 25è édition des NAK.
Le directeur des NAK, monsieur Koudbi Koala, par ailleurs président-fondateur de ‘’l’Association Benebnooma’’ a, dès l’entame de la rencontre, tenu à rappeler la genèse de l’évènement. Selon lui, Les Nuits Atypiques de Koudougou (NAK) ont été créées dans les années 1996. Pour lui, cet évènement continue de tenir le pari durant 24 bonnes années à cause de l’amour et la passion que les promoteurs portent à la culture de manière générale.
Tout en abordant le sujet de la 25è édition qui, selon lui est une édition spéciale et censée se tenir cette année même, précisément du 23 au 29 novembre prochain du côté de la cité du cavalier rouge, il s’exprime en ces termes; « Malgré une situation sanitaire précaire due à la covid-19, le 25è rendez-vous des NAK tient toujours, en ce sens même que nous remarquons pour l’instant une baisse considérable des infectés. Et nous espérons que cela continue de s’améliorer pour le respect de notre calendrier. Et il faut dire que même le ministère de la culture y tient énormément. A cet effet, nous sommes actuellement sur les dossiers que nous allons bientôt faire parvenir à tous nos partenaires et sponsors ».
Occasion lui a été également donnée pour expliquer le bien-fondé du choix du thème de cette 25è édition qui se définit en ces termes «Implication de la diaspora au développement économique et socio-culturel du Burkina Faso». Et à en croire au propos de monsieur Koala, Pendant ses 16 longues années de tournées avec la troupe ‘’Saan-ba’’, il a remarqué un intérêt et une maîtrise quasi-totale de la culture par les Africains vivants à l’extérieur que ceux étant sur place. «Donc ce choix apparaît comme un clin d’œil à la diaspora burkinabè pour leur intérêt à la culture, gage d’amour pour leur patrie», a-t-il précisé.
Evoquant les conséquences de la pandémie du corona virus, monsieur Koala soutient que malheureusement les acteurs du monde de la culture restent les plus touchés. Car, dit-il, pendant presque les trois mois de confinement, les artistes étaient véritablement en léthargie. «En clair il n’y avait plus de tournées ni de spectacles, et celà a été un coup dur pour les acteurs culturels. Et même des artistes qui étaient à l’extérieur n’ont pas pu rentrer du fait de la fermeture des frontières », a-t-il mentionné.
Par ailleurs, le directeur des NAK s’est réjoui du fait que certains artistes ne sont pas restés les bras croisés, mais se sont plutôt adaptés à la situation en libérant leur génie créateur. S’exprimant également à propos de l’évènement culturel dénommé ‘’FONY’’ de Gérard Koala, il a salué l’initiative qu’il qualifie de noble. Car dit-il, Gérard est quelqu’un qui a toujours eu l’amour de la culture dans le sang depuis sa tendre enfance. Il indique qu’il a personnellement assisté à cet évènement, et que le promoteur s’en est bien sorti malgré les difficultés. Cependant il espère que de telles initiatives naîtront dans les quatre coins du Burkina en vue de la promotion de la culture
Interview réalisé par Parfait Fabrice SAWADOGO
