Dans le but d’impliquer les riverains du quartier, les populations à s’investir et s’intéresser au métier d’art plastique est le leitmotiv de l’Association pour la promotion des arts plastiques (APAP). C’est dans cette logique qu’elle a décidé à travers la troisième édition des rencontres internationales de peinture de Ouagadougou (RIPO), d’arpenter des nouveaux chemins, de convoquer des nouveaux rêves, de donner corps à d’autres possibles. La cérémonie d’ouverture a eu lieu, le samedi 2 novembre 2019 au centre culturel Naanego.
À l’occasion de cette ouverture, le secrétaire générale du ministère en charge de la culture, Dr Lacina Simporé a souligné que l’objectif des RIPO cadre de retrouvailles afin promouvoir un dialogue entre les formes artistiques, vise à dynamiser le secteur des arts plastiques du Burkina Faso et de d’autres contrées.
De ce fait, Suzanne Ouédraogo, directrice des RIPO et artiste plasticienne a indiqué que le thème intitulé : « La culture, vecteur de cohésion sociale et de développement économique », est un choix d’actualité dont l’objectif de cette année est de démystifier l’art plastique chez les populations burkinabè par une délocalisation au centre de Naanego.
Pour elle, cet espace modeste consiste, a-t-elle signifié, à susciter un dialogue entre les formes artistiques, entre opérateurs d’industrie culturelle et décideurs politiques, entre habitants des quartiers Bilbalgho, Samandin et ceux venus d’ailleurs. Le secrétaire générale MCAT a salué cette l’initiative qui s’inscrit dans la vie culturelle du pays. Il a, d’ailleurs, rappelé que l’art pictural a été pratiqué par les ancêtres comme moyen pour communiquer. Et pourtant, M. Simporé a relevé que le problème de professionnalisation de ce domaine d’arts plastiques et le manque de structuration d’un marché national à la faveur d’un accès plus soutenu de ces objets d’arts.
Sur ce point, il a recommandé aux acteurs du dudit secteur qu’avec l’ère du numérique, de prendre la mesure de cette nouvelle donne dans ses perspectives.
Elle a, par la suite, souligné que les artistes ont une part de contribution dans l’édifice de la paix au sein de la société. De son avis, les RIPO 2019 prévoient un espace d’exposition-vente d’œuvres d’arts plastiques, une plateforme de rencontre, de formation, de réseautage et de plaidoyer. Suzanne Ouédraogo a expliqué que c’est un marché, catalyseur de l’initiative « une entreprise, une œuvre » dont le but est de permettre aux institutions de la place d’acquérir des œuvres et de se positionner en termes de valeur ajoutée et d’attractivité commerciale.
Et de soutenir que des sessions de ventes aux enchères se tiendront à la fin de la rencontre. L’édition2019 reçoit d’illustres artistes venant des Etats Unis d’Amérique, de l’île Maurice, du Mali, du Congo, du Cameroun, du Bénin, de la Martinique, de la République démocratique du Congo, de la France, de la Cote d’Ivoire, de l’Algérie, du Togo, du Maroc, du Sénégal, et du Burkina Faso.
Fabrice Parfait Sawadogo