Débutées le jeudi 25 octobre 2018, c’est dans la nuit du vendredi 26 octobre que les activités marquant la 3e édition de la rentrée du droit d’auteur ont pris fin avec la nuit du droit d’auteur, une cérémonie qui a récompensé les meilleurs créateurs ainsi que les meilleurs utilisateurs des œuvres de l’esprit. Zoom sur les activités de cette 2e journée.
Le 2e jour des travaux marquant la 3e édition de la rentrée du droit d’auteur a débuté comme le précédent avec des panels. Le premier panel de cette 2e journée intitulé « Rôle des médias dans la promotion du droit d’auteur » a été animé par Cyr Payim Ouédraogo et l’ivoirien Moses Djinko. Ce panel a été l’occasion pour ces éminents journalistes de partager leurs expériences en tant que spécialistes des médias sur les mécanismes mises en place dans les médias pour promouvoir le droit d’auteur. Selon les panélistes, la promotion des artistes ainsi que leurs œuvres se font au niveau des médias. Cependant, Cyr Payim Ouédraogo a relevé quelques difficultés liées au remplissage des fiches de programmation qui ne permettent pas souvent aux artistes de bénéficier de la totalité de leurs droits. Mais également l’existence de certaines pratiques peu recommandables au niveau de certains animateurs de radio et programmateurs télé qui demandent que le CD de l’artiste soit « mouiller » afin qu’il puisse être joué.
Moses Djinko, s’exprimant sur l’expérience ivoirienne, a fait savoir que de nombreux stars de la musique ivoirienne ont été révélées par les médias et que c’est à travers même ces médias qu’ils ont pu acquis les compétences nécessaires à leur montée car a-t-il souligné, des occasions leurs ont été offertes au niveau des médias notamment la chaine nationale, pour qu’ils puissent forger leurs talents. Pour ce qui s’agit du versement des redevances des droits d’auteurs au niveau des médias, ce panel a permis de voir le grand écart qui existe entre le Burkina Faso et la Côte-d’Ivoire : les médias burkinabè versent rarement les redevances.
A la suite des journalistes, Akotchae Koula, Emile Zida et Aminiata Lopaye ont entretenu le public sur le panel intitulé « Contribution du Droit d’auteur au développement durables des Etat africains ». Selon les panelistes, l’industrie culturelle contribue énormément au développement des Etats. A titre d’exemple ils ont indiqué qu’en 2012, la contribution de la culture au PIB ivoirien s’élevait à 2.8% tandis que le Nigeria engrangeait 10 milliards de dollars de recettes de son industrie culturelle. Pour une bonne contribution de l’industrie culturelle au développement des Etats, les panelistes ont suggérer que soit pris en compte les nouveaux médias tels qu’Internet qui sont aujourd’hui de véritables canaux de partage et de diffusion des œuvres de l’esprit.
A l’issu de ces panels des recommandations ont été faites pour que la question du droit d’auteur soit entrée dans les mœurs des populations qui consomment les œuvres de l’esprit sans payer. Des recommandations qui pourront être consultées sur le site du Bureau burkinabè du droit d’auteur dans les jours qui suivent.
Cette 3e édition s’est refermée avec la nuit du droit d’auteur qui a permis de récompenser les meilleurs créateurs ainsi que les meilleurs utilisateurs des œuvres de l’esprit. Ce sont entre autres Ildevert méda, Adama Rouamba dans la catégorie de meilleurs créateurs de l’année, la SODIBO et la LONAB dans la catégorie de meilleurs utilisateurs des œuvres de l’esprit. C’est donc dans une ambiance festive que s’est refermée la 3e édition de la rentrée du droit d’auteur.
Yssoufou SAGNON et Fabrice Parfait SAWADOGO