Près de 4 jours après l’ouverture officielle de la 4e édition des Rencontres internationales de peinture de Ouagadougou (RIPO), il s’est tenu ce lundi 8 novembre 2021, une visite des médias en vue de leur faire prendre connaissance des différentes œuvres. Au total 56 œuvres de 28 artistes de différentes nationalités ont été exposées.
Les rencontres Internationales de la peinture de Ouagadougou (RIPO) est le fruit de l’Association Professionnelle des Arts Plastique (APAP), avec pour objectif de permettre aux artistes plasticiens de se retrouver dans un cadre convivial pour exposer leurs œuvres au public et également faire un partage d’expérience entre eux. Pour ce faire, près de 56 œuvres de 28 artistes de différentes nationalités font l’objet d’exposition à cette présente édition de la biennale de la peinture. Et la visite des médias au siège de l’association ce 8 novembre 2021, vise tout simplement à leur présenter ces différentes œuvres.
Sambo Boly, artiste-peintre burkinabè, explique sa première œuvre « prêter serment ». De ses dires, on prête serment quotidiennement, juridiquement prendre à témoin la nature, il faut respecter son serment; un tableau qui présente des personnages, la confiance qu’on place en une personne sur une image à porter un chapeau pour montrer la responsabilité. Sa deuxième œuvre montre un fétiche avec des personnages âgés. A travers ses œuvres, Sambo Boly veut montrer l’importance de la culture. « Si quelqu’un connait ta culture il te respecte », dit-il.
L’Ivoirien Nema Noaly Onésime a quant à lui présenté deux tableaux qui traitent deux thèmes importants, notamment l’exploitation des enfants (Réflexions). Il exhorte de ce fait, tout le monde à réfléchir sur cette problématique pour trouver une solution; comment aider les enfants à sortir de ces situations. A l’en croire, l’artiste est le porte-parole des sans-voix. Ainsi, par cette œuvre, il veut lancer un appel aux adultes sur la condition des enfants, ceux-là même qui seront la relève de demain. Sa deuxième œuvre parle de la prostitution. C’est l’histoire d’une jeune fille qui est à la recherche d’une seconde chance, une renaissance pour repartir sur de nouvelles bases, car le regard de la société pèse sur elle », nous a-t-il confié.
Avec l’avancée de la technologie et de la médecine, on peut avoir des enfants sans porter une grossesse, c’est le résultat d’une recherche scientifique récemment publiée; ou faire recours aux mères porteuses. Le futur de la famille naturellement constituée est-elle menacée ? l’artiste plasticien Sénégalais Alioune Ba se pose cette interrogation à travers son œuvre « Redéfinition de la famille dans le futur ».
Les artistes présents sont unanimes quant à l’importance des RIPO pour eux. C’est pour eux, un espace de rencontre, d’échange d’expériences et également une occasion de faire connaître leurs œuvres. Par ailleurs, ils restent confiants que dans les années à venir, les RIPO seront un grand carrefour à l’image d’autres manifestations comme la biennale de Dakar. Le Cameroun, la RD Congo, la Suisse, le Mali, le Burkina Faso, le Ghana, le Sénégal entre autres sont ici représentés, soit au total 56 œuvres de 28 artistes de nationalités différentes. Pour la promotion de leurs œuvres, la directrice des RIPO, madame Suzanne/Songa née Ouédraogo, a lancé un appel au ministre de la Culture des Arts et du Tourisme sur l’adoption de la loi dite de 1% afin permettre de aux artistes de pouvoir vendre leurs œuvres et de vivre pleinement de leur art.
Mireille PODA