Débutée depuis le vendredi dernier, la rue Marchande de la 28e édition du Fespaco bat son plein dans des artères de la capitale burkinabè. Nous nous sommes intéressés aux avis de quelques exposants. Depuis quelques jours, la 28e édition du FESPACO bat son plein de même que la rue marchande dressée à cet effet. Stands maquis, restaurants, services, articles et divers, ce sont entre autres les différentes composantes de cette rue marchande. Le constat que l’on fait au soir du lundi 27 février, c’est que l’affluence sur les différents sites n’est pas au rendez-vous.
Mécontente, Assia, une gérante de stand de grillade sur le site de l’ex-Camp fonctionnaire en face de la Cathédrale s’exprime en ces termes : « Il n’y a pour l’instant pas de marché, on se débrouille pour payer le stand seulement. Du fait qu’ils ont fait beaucoup de sites, les gens ne savent pas que nous sommes ici ». De ses dires, depuis l’ouverture, c’est la misère. À la question de savoir le chiffre d’affaires qu’elle enregistre par jour, c’est avec mécontentement qu’elle nous confie avoir des difficultés pour mobiliser ne serait-ce que cinquante-mille (50.000) F CFA.
Quand nous quittions le site aux alentours de 18h, les premiers clients faisaient leurs entrées timidement.
Sur le site de la Place de la Nation, le constat est amer. Les exposants, dans l’espoir de recevoir des visiteurs de la nuit, font les comptes et recomptes de leurs dépenses. Certains, très mécontents, nous ont même réprimandé et chassé de leurs vues, prétextant la mévente. Madame Judith Togo de ELB Création qui est à sa première participation, affirme ne pas être sûre de revenir aux prochaines éditions. « Le marché est mort », dit-elle. « On regarde juste les gens. Il n’y a pas du monde. Le peu de gens qui passent font des promesses de repasser. Depuis le matin, regardez ce que j’ai vendu« , nous interpelle-t-elle, en montrant sa caisse contenant moins de 15.000 F CFA,14.200 F CFA pour être plus précis.
Sur le site 3, celui de la Maison du peuple, l’ambiance est plus ou moins décontractée et réconfortante. Il y a un peu d’affluence et les exposants ont espoir que cela ira mieux les jours à venir. Madame Pouya de Dame Divine, venue exposer des Parfums Marocains (homme et dame) se confie à nous en ces mots : « Le marché est plus ou moins acceptable. Comme c’est le début de semaine, on espère que d’ici le week-end il y ait plus d’affluence comme hier (dimanche) par exemple ». Madame Pouya est à sa deuxième participation au FESPACO. Comme elle, nombreux dénoncent l’augmentation fulgurante des coûts de location des stands, surtout dans ce contexte où le marché n’est plus comme aux éditions précédentes.
Les festivaliers quant à eux justifient cette situation par le fait que ce n’est pas encore le week-end. Aussi, estiment-ils que les gens attendent aussi d’avoir leurs salaires de fin du mois, avant de prendre d’assaut les différents sites. Si la majorité des exposants se plaignent, d’autres sont optimistes et espèrent qu’avec la fin du mois et le week-end, ils feront de bonnes affaires. Toutefois, les organisateurs sont interpellés à revoir l’organisation de la Rue marchande en réduisant les sites et à aussi faciliter la location des stands en passant par la mise à disposition de la logistique nécessaire (tables+chaises) ainsi que la baisse des coûts des stands.
Pour l’heure, les riverains et les festivaliers sont vivement invités à participer à la Rue marchande de ce 28e FESPACO, qui continue sur les sites de la Cathédrale, La Place de la Nation et la Maison du peuple, dans un esprit convivial.
Vivianne GOUBA
Appeler un chat par un chat tout ça c’est la cherté de la vie , le coût de la vie est très élevé ,et il ya aussi bcp d’exposants pour un si peu de public dont certains ne sont pas disposés à faire la fête soit par mécontentement ou par manque