Le festival Niangoloko en fête qui se tient du 1er au 06 décembre 2020 dans la cité de Santa vise, à travers ses activités diversifiées, la promotion et la valorisation de la culture burkinabè, la sensibilisation et l’éducation de la jeunesse. En plus des activités ludiques, sportives et d’épanouissement, Niangoloko en fête c’est aussi la rue marchande où sont exposées dans les différents stands des marchandises diverses et variées.
Si certains exposants se frottent déjà les mains, d’autres par contre attendent toujours les clients. C’est le constat fait le 03 décembre 2020 après trois jours du début du festival. ZONGO Moussa est un commerçant venu de Ouagadougou qui expose des tissus traditionnels Faso danfani. Pour lui, le marché n’est pas pour le moment satisfaisant parce que, dit-il, nous ne recevons même pas de clients et les visiteurs qui entrent s’intéressent plus à l’animation musicale. « J’espère que les jours suivants seront meilleurs et que nous pourrons au moins avoir notre transport pour retourner à Ouagadougou », se console-t-il.
Même son de cloche pour Guéssétou TOURÉ, une commerçante venue du Mali qui expose des produits cosmétiques et de soins thérapeutiques. A l’en croire, la morosité du marché pourrait s’expliquer par l’avènement de la maladie à corona virus qui a occasionné la fermeture des frontières et impacté les économies locales.
Un autre commerçant embuche la même trompette. Lamine OUÉDRAOGO qui n’est pas à sa première participation est un vendeur de plats, de verres et d’ustensiles de cuisine. Il justifie l’état du marché par les festivités du 11 décembre et le retard des clients. « Nous reposons l’espoir sur les trois jours suivants parce que certains clients retardataires attendent vers la fin de l’évènement pour se manifester » a-t-il mentionné.
Les tenanciers de maquis et bars expriment également les mêmes inquiétudes. Madame SOGODOGO née TRAORÉ Fatoumata, venue de Bérégadougou est responsable du maquis Nandjelet et participe pour la première fois au festival Niangoloko en fête. Pour elle, le marché n’est pas au bout fixe. C’est un bilan mitigé qu’on peut dresser après trois jours de festival.
OUÉDRAOGO Adiaratou est venue de Ouagadougou et participe également pour la première fois à ce festival. Pour la responsable du stand M-002, le marché est pour le moment acceptable. « Il y’a de l’engouement, on sent que toute la ville bouge. La journée il n’y a pas d’engouement mais la nuit on refuse du monde », se réjouit-elle
Lorsque que certains exposants parlent de la cherté du prix d’entrée et de visite des stands, le responsable du site Oumar FAYAMA, lui, justifie la morosité du marché par la fermeture des frontières liée au corona virus qui a impacté les activités économiques de la ville frontalière de Niangoloko. D’ailleurs, une autre source précise que le prix de visite de stand qui s’élève à 200f a été fixé de commun accord avec l’association des commerçants de la commune.
Parfait Fabrice SAWADOGO
Barry Demba Ka