SANA BOB, communément appelé le Crieur Public sera face à la presse ce jeudi 23 août 2018 à partir de 10h00 au CENASA. Tout l’enjeu de cette rencontre avec les journalistes est de dévoiler le calendrier de sa tournée nationale qu’il prépare « soigneusement » avec son staff. Ce vaste exercice musical et artistique s’inscrit dans le cadre de la promotion de son nouvel album » VIVRE ENSEMBLE « .
Depuis la sortie de son nouvel opus, Sana Bob continue ses prestations et ses actions stratégiques visant à promouvoir l’œuvre. L’on remarque alors son dynamisme sur le terrain. Le 11 mai dernier, il est reparti avec le Marley du meilleur clip vidéo avec la vidéo de sa chanson » vivre ensemble ». Quelques jours plus tard, disons le 26 Mai 2018 à Kombisiri dans la cours de Naaba, Il entame sa tournée de sensibilisation sur le « Vivre Ensemble ». Depuis lors, Boby et son staff sont toujours en mode prestation dans la capitale comme à l’intérieur du pays, à la rencontre du public. Invité le samedi 11 août pour le grand concert 100% live du lancement officiel de Lonsili production au CENASA, il a su faire un show inoubliable ce jour-là avec le public Ouagalais sorti massivement. Ce 23 août, il repartira dans cette même salle située à Ouagasougou, mais cette fois-ci pour la conférence de presse de la Tournée Nationale Vivre Ensemble; prévue pour se passer dans les 13 régions du pays sous le thème: » VIVRE ENSEMBLE, CULTURE, UNION et DÉVELOPPEMENT ».
Retour sur la biographie de Sana Bob, de son vrai nom Salif Sana. Chanteur afro reggae né dans un petit village de la région du Centre Nord.
BIOGRAPHIE:
Issu d’une famille de danseurs, Sana Bob se berce véritablement de musique auprès de sa mère adoptive ADO GORGO Léontine, une cantatrice très adulée. C’est avec elle que le virus de la musique prend possession de lui mais sans pour autant se développer aussitôt. C’est tout en faisant paître les animaux et en s’occupant de travaux champêtres que Sana Bob se forge une aptitude vocale et construit doucement sa passion pour la musique. Très jeune, en 1977, il va quérir une vie meilleure en Côte d’Ivoire. Il vit de différents petits boulots; l’instinct musical qui sommeillait en lui surgit et se renforce à travers des formations pointues en musique, danse, comédie, percussion et chant. En tant que musicien auteur compositeur, il y enregistre deux albums dont le tout premier en 1997.
STYLE MUSICAL
Sa musique particulière est un fameux métissage: une reggae fusion avec des ouvertures au blues sahélien mêlé au Wed Bendé du territoire Mossi (Burkina Faso). Inspiré par la musique ancestrale africaine, la musique Bissa ou encore le Yarma, le musicien mélange ses influences traditionnelles avec les beats modernes. Sana Bob a réussi en seulement trois albums à construire le mythe et à écrire l’épitaphe d’un style de musique: un reggae afro lyrique où s’entremêlent des instruments traditionnels tel que le rudga (violon traditionnel), la kora, le bendré (tambour de calebasse), le lunga (tambour d’aisselle et le wamdé (calebasse renversée). Le retentissant succès de son quatrième album a confirmé sa popularité sur toute l’étendue territoire burkinabè.
ENGAGEMENT
La musique est le canal par lequel il choisit de contribuer au développement social de son pays. Sans avoir bénéficié d’éducation de base, ne sachant au départ ni lire ni écrire, il n’en est pas moins devenu philosophe, imprégné des problèmes de son pays, de l’Afrique et du monde entier. Ses chants sont fédérateurs d’un peuple voulant avancer vers demain dans une vraie démocratie. Son énergie est puissante.
Il est rare de le voir sans son mégaphone. Car le mégaphone de Sana Bob, c’est tout un symbole : il en fait retentir la sirène pour interpeller les uns et les autres. « Du courage, du courage, du courage, du courage, du courage… Toute sa chevelure blanchie jusqu’à rougir, toutes ses semelles finissent, tous ses habits se déchirent, il se promène avec ses ordonnances à la recherche d’aide et on lui dit : « faut foncer, bats-toi » ! Et s’il ne dispose plus de force pour avancer, et si sa force fini… Il ne faut pas confondre koka collé avec kaka collé : du courage c’est pas un avoir, c’est un adjectif qualificatif, quelquefois négatif.
Il faut plutôt financer!
C’est un élève, il faut le financer en payant ses fournitures scolaires. C’est un cultivateur, il faut le financer pour sa production. C’est un musicien, il faut l’aider en le produisant, c’est ce qu’on appelle la solidarité, lutte contre la pauvreté! »
Résolument engagé pour le développement social du Burkina Faso, il mène un combat en tant que victime de la non scolarisation. Il développe le concept Actions Scolarité qui a pour objectif de sensibiliser les populations sur la nécessité de scolariser les enfants, faire don de kits scolaires et payer les frais de scolarité d’élèves en milieu rural.
Aujourd’hui, Boby revient avec son nouveau concept » acceptons de vivre ensemble » car pour lui, le monde n’est qu’un édifice en plein chantier ou la pierre de tout un chacun est sollicitée. La divergence des idées rend les choses meilleures. Seul on va plus vite mais ensemble on va plus loin.
Rendez-vous ce jeudi 23 Août au CENASA pour la conférence de presse de la Tournée Nationale Vivre Ensemble.
La Rédaction