Cela fait déjà cinq jours que la 16e édition du Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO) déroule son tapis aux festivaliers ainsi qu’aux artisans issus du Burkina et du reste de l’Afrique. Pour ce faire, Infos Culture du Faso a été recueillir quelques avis des participants. C’était ce mercredi 1er février 2023.
Le 27 janvier dernier, l’édition 2023 du SIAO prenait officiellement son envol sous le thème «Artisanat africain, levier de développement et facteur de résilience des populations». Une édition qui, comme on le sait, se déroule dans un contexte particulier au vu de la situation sociopolitique et sécuritaire que connaît le Burkina Faso. Malgré tout, les festivaliers tout comme les exposants ont tenu à marquer de leur présence cet évènement qui, depuis belle lurette, promeut l’ensemble de l’artisanat du Burkina, mais surtout de l’Afrique toute entière.
Cinq jours après l’ouverture officielle de l’évènement, les avis sont divergents de la part des participants. Pour Mamoudou Diallo, exposant venu de la région du Sahel, il serait judicieux de saluer la résilience des premiers responsables du pays pour la tenue de cette édition car ce n’était pas évident avec ce que l’on sait comme situation actuelle du pays. « Dans notre stand, nous exposons beaucoup d’objets artisanaux notamment des sacs en cuir, des sandales en cuir, des paniers, des tapis décoratifs, etc. Depuis le début, nous recevons des visiteurs, des acheteurs et tout se passe bien même si la mobilisation n’est pas encore au firmament. Nous espérons que dans les jours à venir, le marché s’accentue », a-t-il expliqué.
De même pour Ramata Ouattara de l’entreprise Nan-dia. Pour sa part, elle a beaucoup insisté sur le prix d’entrée jugé trop élevé par les visiteurs. À l’en croire, si le tarif est revu à la baisse, cela pourrait amener beaucoup de visiteurs et d’acheteurs. Qu’à cela ne tienne, elle dit être ravie que cette édition se tienne après plus de cinq ans d’attente. Le SIAO, selon elle, est une vitrine pour les artisans, foi de quoi il fallait coûte que coûte le tenir. Du reste, l’entreprise Nan-dia est spécialisée dans la transformation et la vente de produits forestiers et agricoles. L’entreprise évolue de façon claire dans l’agroalimentaire.
Tout comme eux, les festivaliers n’ont pas manqué de saluer le caractère résistant et résilient des autorités quant au fait de maintenir cette édition du SIAO. C’est le cas de madame Zarata Zida. « Entre un SIAO maintenu avec moins de participants et un SIAO annulé, je pense que je choisirai la première option. C’est pourquoi j’ai choisi de faire le déplacement pour visiter les différents stands et prendre si possible des articles. La mobilisation n’est pas encore de taille mais j’ai la profonde conviction que les gens viendront », s’est-elle exprimée.
Il ne reste plus qu’à espérer que les festivaliers effectuent massivement le déplacement du côté du site du SIAO, pour le grand bonheur des exposants. À noter que la présente édition s’étend jusqu’au 5 février prochain.
Boukari OUEDRAOGO