Susciter un peu de joie pour les femmes en situation de précarité, c’est là toute la motivation de Clémence Zongo, coiffeuse professionnelle burkinabè, de se rendre auprès des femmes en situation de précarité. C’était le vendredi 18 Mars 2022 à Ouagadougou, à l’occasion de la célébration de son anniversaire.
Une chose est de vouloir célébrer son jour de naissance, une autre est de choisir de le faire de la plus belle des manières. Et Cela, Clémence Zongo, coiffeuse et maquilleuse professionnelle, l’a comprise. En effet, à l’occasion de son anniversaire le 18 Mars dernier, elle a choisi de se rendre auprès des femmes en situation de précarité du côté de la patte d’oie. La raison, c’est que Mademoiselle Zongo, au-delà du fait que ce jour soit son anniversaire, représente plus le jour où sa génitrice a souffert pour lui donner vie. Et c’est une manière pour elle de compatir aux différentes souffrances de ces femmes qui jonchent les rues de nos cités.
Visiblement, ce sont des femmes très enthousiasmées et reconnaissantes de voir des personnes s’intéresser à elles, qui ont reçu la visite de cette bienfaitrice. Substantiellement, elles ont été maquillées, coiffées et habillées par la jeune coiffeuse. A noter qu’un repas communautaire leur a été également offert. Pour Mademoiselle Zongo, ce geste aussi minime soit-il, signifie beaucoup pour ces femmes. Parfois selon ses propos, elles ont juste besoin que les gens leur accordent un tout petit peu d’attention. « Ces femmes sont comme mes mères, foi de quoi j’ai décidé de les célébrer comme la mienne. Souvent, nous les dépassons en circulation sans aucune attention. Grâce à cette idée aujourd’hui, j’ai pu comprendre ces femmes; elles n’ont pas forcément besoin d’une richesse, mais bien au contraire beaucoup plus d’attention », a-t-elle fait savoir.
Du reste, l’émotion était lisible et visible sur tous les visages. Tout en exprimant leur joie, les bénéficiaires ont demandé à leur bienfaitrice du jour, de revenir les voir chaque fois qu’elle aura la possibilité de le faire. Des dires de la lauréate du 3e prix de <<Ivoire mod’or>> en Côte d’Ivoire, cette initiative ne se limitera pas à ce seul jour d’anniversaire. Elle dit vouloir perpétuer l’idée au moins deux à trois fois dans l’année.
Boukari OUÉDRAOGO