Lancée officiellement le jeudi 07 janvier dernier, la sixième édition du SOKO Festival s’est poursuivie ce vendredi 08 janvier 2021, dans les locaux de l’Institut français de Ouagadougou. Des artistes comme Saly Z, TOKSA, Patrick KABRÉ, le collectif AMA en fusion avec Bandikoot et Céline BANZA ont marqué le plateau artistique de cette deuxième journée du festival.
Si la première journée du SOKO Festival a tenu toutes ses promesses, la seconde aura fait plus en termes de prestations artistiques. En effet, la première partie de cette soirée de prestations artistiques a débuté dans le jardin de l’Institut français de Ouagadougou. Une première d’ailleurs marquée par la prestation de Saly Z, une artiste-musicienne burkinabè. Comme pour annoncer les hostilités qui attendait le public dans la salle de spectacle le grand Méliès pour la seconde partie des prestations de cette journée, cette dame a littéralement explosé son talent fou sur la scène. Entre mixage des instruments traditionnels et modernes, en passant par sa voix envoûtante, Saly Z a laissé exprimer toute sa maitrise de la musique tirée du terroir mandingue.
Cependant, après une brève pause, le public a été invité à rejoindre la salle de spectacle le grand Méliès de l’Institut pour la suite de la soirée. Et contrairement à la première partie de la soirée, quatre artistes et groupe d’artistes attendaient de faire vibrer cette mythique salle. Il s’est agi entre autres de la fusion du projet Bandikoot avec le collectif AMA (Adama, Mamychou, Adama), Céline BANZA du Congo, TOKSA et l’incontournable Patrick KABRÉ. Un spectacle aussi inédit que captivant puisque d’entrée de jeu, le collectif AMA en fusion avec le projet Bandikoot ont démontré toute leur capacité de créativité musicale, entraînant une acclamation hors du commun du public. C’est en effet une fusion de la musique électronique faite par Léo avec le collectif AMA du Burkina. « Ce projet est une création originale qui est présentée entre le SOKO et le Festival international de musique universitaire (FIMU) à Belfort, en France. Le collectif AMA est formé d’un musicien qui fait de la Kora, une chanteuse lead et un balafoniste ; le tout accompagné de la musique électronique que je fait », a laissé entendre Léo avant d’indiquer qu’ils comptent jouer également ensemble au FIMU en début juin prochain à Belfort.
La soirée va encore monter en puissance avec l’entrée en scène de Céline BANZA, une artiste-musicienne venue tout droit du Congo. Et bien, le public n’a pas eu le temps de douter de ses origines congolaises, puisqu’elle l’a laissé bouche bé face à son talent et son énergie débordante. Accompagnée, de ses musiciens, cette jeune dame est allée puiser dans ses sources, toute la magie qui agrémente l’originalité de la musique. De la rumba, du jazz, en passant par la musique slow, elle a littéralement explosé le grand Méliès. Ce qui n’a fait que pousser le public à aller esquisser des pas de danses avec elle sur scène. Par ailleurs, elle n’a pas hésité à exprimer sa joie d’être présente non seulement au SOKO Festival, mais aussi au Burkina Faso, pays qu’elle y met les pieds pour la première fois.
Et c’est sur une chanson, en communion totale avec le public qu’elle cède la place à un autre artiste, cette fois-ci du Burkina Faso. Il ne s’agit de personne d’autre que l’un des monuments de l’Afro beat au Burkina, TOKSA. Et comme si le public s’y attendait, c’est avec un tonnerre d’applaudissements qu’il a été accueilli sur scène. D’ailleurs, il leur fera son retour en procurant un show à couper le souffle. La suite de la soirée pourrait être qualifiée de folie musicale. En effet, Patrick KABRÉ, le maître du blues, du jazz, de l’acoustique, enfin de la musique a comme à son habitude emporté le public vers d’autres cieux. Une maîtrise musicale totale qui ne peut que résumer la réussite de cette deuxième journée du Festival.
Rendez-vous est donc pris ce samedi 09 janvier sur le coup de 18h 30, pour un autre plateau artistique composé de Sakowana, Fleur, Aratane N’Akalle, Rama N’gonie, Kanazoé Balafon, IMILO Lechanceux, Virginie DEMBELÉ et l’Élue 111.
Boukari OUÉDRAOGO