«booking et streaming», c’est le thème sous lequel s’est tenu le panel des acteurs culturels, à l’occasion de la 8e édition de SOKO Festival. Tenue ce jeudi 12 janvier 2023 à Ouagadougou, cette rencontre des professionnels de la filière issue de plusieurs pays ouest-africains, entre dans le cadre de la partie professionnelle du festival dénommée Yaar Music.
Les rideaux se sont levés sur la 8e édition de SOKO Festival dans la soirée du 11 janvier 2022 du côté du Goethe-Institut Ouagadougou. Une soirée qui a également vu le lancement officiel de l’acte 2 de la partie professionnelle du festival dénommée Yaar Music. Allocutions, prestations artistiques, c’était là les moments forts de cette soirée. 24 heures après, Yaar Music s’est déporté du côté de l’Espace Napambéogo sis à Gounghin, un quartier populaire de Ouagadougou.
En effet, plusieurs professionnels de la filière musique issus des pays d’Afrique de l’Ouest s’y sont réunis, en vue d’échanger sur les questions «du booking et du streaming». Un sujet d’actualité au vu de l’évolution qu’a pris le secteur de l’industrie musicale ces dernières années. Pour Francine Ouédraogo/Bonnot, codirectrice d’une salle de spectacle à Marseille et aussi du label Horizon Sud; et par ailleurs communicante sur le «booking», il était important de parler de cette question du booking qui est devenue le nerf de la guerre des artistes pour pouvoir se produire et aussi se faire connaître au maximum. « Pour un booking, il est important de s’attarder sur la qualité de la musique, le pack promo. Et quand on parle de pack promo, il s’agit des photos en HD de bonne qualité, de la biographie de l’artiste, de la présentation du projet de l’artiste, d’un clip vidéo (en live) pour pouvoir donner au potentiel programmateur en vue d’être programmé », a-t-elle expliqué.
Une fois qu’un artiste développe sa musique, il faut qu’il se fasse connaître. Et pour se faire, c’est à travers les spectacles (concert, festival, etc.). D’où le booking, selon elle, est la base pour y parvenir. Du reste, dit-elle, le booking c’est comment vendre du spectacle à une salle de spectacle. Aussi, a-t-elle saisi l’occasion pour faire la différence entre un booker et un manager. Contrairement au booker, le rôle du manager est de s’occuper de l’artiste, trouver le meilleur environnement possible pour l’artiste. À son avis, le manager est chargé de trouver pour l’artiste un éditeur, un booker, un phototographe, un vidéaste, etc.
Quant à la question du «streaming», elle a été développée par Tidiane Ouédraogo, responsable de Destiny Prod. « Le streaming, c’est la distribution digitale de la musique. Il permet aux artistes aujourd’hui, de mettre leurs chansons sur plus de 150 plateformes de distribution digitale dans le monde. Il a été question de parler de la nécessité du streaming aujourd’hui en Afrique, surtout en Afrique de l’Ouest. Cependant, il reste quand même complexe. Il faille donc que chacun puisse être bien informé et c’était mon rôle de le faire à ce panel », a-t-il ajouté. En effet, monsieur Ouédraogo s’est attardé sur les côtés finance, visibilité, promotion, accessibilité et bien d’autres aspects importants du streaming.
À noter que cette deuxième journée du festival a également été ponctuée par des prestations artistiques. Il s’agit notamment de Nourat et les Lions ainsi que Ibrahima Kéita. Tout comme à la toute première soirée, les artistes du jour ont eu chacun 45 minutes pour faire valoir leurs talents sur scène. Pour rappel, la partie émergente du festival est attendue à partir de ce vendredi 13 janvier 2023 du côté du CENASA avec plusieurs artistes au programme. Il s’agit de Queris B, Solo Diabaté, Burkina Aza, Mande Séré, Baba Commandant, Doueslik et Kayawoto.
Boukari OUEDRAOGO