Deux activités majeures ont marqué la journée du mardi 14 janvier 2025 au Goethe–Institut de Ouagadougou : un panel sur les mécanismes de financement des projets artistiques et une master class sur la communication et le réseautage dans l’univers artistique. Ces événements ont enregistré une participation active des artistes et des promoteurs d’événements culturels.
Le thème du panel était : « Comment obtenir des financements pour les projets artistiques dans les zones sahélo-saheliennes ? » Pour aborder cette question, deux experts du domaine ont pris la parole : le directeur des arts de la scène plastiques et appliqués du ministère en charge de la culture, M. Boundjoa Mickael Lompo, et le directeur du Goethe-Institut, M. Martin Pockrandt. Ils ont expliqué les mécanismes nécessaires pour qu’un projet puisse être financé.
Les panélistes ont abordé des éléments clés tels que les critères de sélection des projets, la périodicité des financements, ainsi que la pertinence du projet. Tout a été analysé en détail afin de clarifier les attentes des structures de financement.
Dès le début, M. Boundjoa Mickael Lompo a pris la parole pour souligner l’importance de concevoir des projets ayant un impact significatif sur les populations et sur le milieu culturel burkinabè. Selon lui, ce sont ces projets, à forte portée culturelle et identitaire, qui ont les meilleures chances d’être soutenus. « Il existe deux principales sources de financement des projets culturels : le partenariat avec certains organismes internationaux et le financement public de l’État. Il est essentiel que les demandeurs de financement auprès des structures privées adaptent leur projet à la vision de l’entité concernée », a expliqué M. Lompo.
La seconde partie de la présentation a été animée par M. Martin Pockrandt, directeur du Goethe-Institut. Celui-ci a insisté sur l’importance de respecter le canevas des dossiers de demande de financement. « Au-delà du financement monétaire, il existe d’autres moyens d’accompagner les artistes et les promoteurs culturels. Sur un dossier, des éléments comme la sonorisation, le podium, les techniciens, etc., peuvent être nécessaires. Au Goethe-Institut, nous prêtons également une attention particulière aux aspects matériels, en plus des méthodes de financement », a précisé M. Pockrandt.
À l’issue du panel, l’artiste comédien et promoteur d’événements culturels, Michel Bassingué Bapio, a exprimé sa satisfaction quant au contenu de la session. Toutefois, il a déploré le manque de détails concernant les démarches concrètes pour obtenir des financements. Il a conclu son intervention en saluant les efforts fournis par le promoteur pour organiser ce projet.
La journée s’est poursuivie avec une master class sur le thème « Communication et réseautage dans l’univers artistique », animée par l’administrateur culturel et promoteur d’événements, Abdoulaye BA.
Crépin OUEDRAOGO (Collaborateur)