L’artiste chanteur burkinabè Siaka Diabaté s’est présenté devant la presse ce samedi 31 décembre 2022 à Ouagadougou. Il s’est agi pour lui de procéder à la dédicace du second album de sa carrière baptisé «Kanou». Chantée en langue bambara, l’œuvre comporte 7 titres.
Arrivé à Ouagadougou en 2008 où il commence à travailler au Village Artisanal dans la fabrication des intruments traditionnels, Siaka Diabaté finit par se lancer dans une carrière musicale. Ses premières collaborations commencent en 2011 avec Abasse Vitalo sur RTB matin et beaucoup d’autres s’en suivent après. Après donc avoir servi un album à ses fans, il est de retour avec un second projet de 7 titres intitulé «Kanou». Et c’est en ce dernier jour de l’année 2022 qu’il a décidé de le présenter aux hommes de médias dans la capitale burkinabè.
Deux ans, c’est le temps qu’il a fallu à Siaka Diabaté pour réaliser cet opus de belle facture. Chanté en langue bambara, l’artiste y évoque l’amour. «Kanou», c’est donc une œuvre discographique avec des envolées lyriques rendues surtout dans un style mandingue. Féru des instruments de musique traditionnelle, l’artiste en a utilisés dans ce projet. Ce sont entre autres la kora, le balafon, le djembé ou encore la flûte traditionnelle. «Douhahou», «I bolo di néma», «Mana mana ko», «Kanou», «Massa Allah», «Mon amour» en featuring avec Maï Lengani, ou encore «Yafa M’ma», ce sont là les différentes chansons qui composent cet opus.
Cet album, selon les propos de l’artiste, vient du cœur. Des thématiques fortes y sont abordées, le tout autour du thème central qu’est l’amour. À l’en croire, son combat est de travailler à plus valoriser les instruments de musique raditionnelle. « Aujourd’hui, de nombreux artistes ont appris et savent jouer à ces instruments; mais dans la pratique, ils les utilisent très rarement dans la conception de leurs œuvres. Alors, cet opus marque ma volonté de changer les choses. C’est pourquoi je profite pour solliciter votre accompagnement, vous hommes de médias, pour que cet album puisse atteindre les objectifs escomptés », foi de l’artiste.
La qualité et les colorations de cette œuvre discographique ne souffrent de l’ombre d’aucun doute. C’est du moins ce qu’a fait savoir le producteur de l’artiste et PDG de Yongonlo Production, Ahmed Soura. « Deux clips ont d’ores et déjà été clipés. Il s’agit de «I bolo di néma» et «Mana mana ko». Dans le second, à savoir «Mana mana ko», seulement l’instrumental et les images de l’artiste ont été utilisés. L’idée c’est de faire connaître l’artiste et son instrument de prédilection la «kora», et ensuite l’œuvre discographique en question. C’est la stratégie que nous avons peaufinée en vue de promouvoir non seulement l’œuvre mais également faire connaître l’artiste », a-t-il soutenu avant d’ajouter que d’autres actions de promotions sont en cours.
Pour rappel, Siaka Diabaté est issu d’une famille griotte de Orodara, dans la partie Ouest du Burkina Faso. En 2022, il a déménagé du côté d’Ottawa, au Canada. D’ailleurs, il compte dès son retour, être l’ambassadeur des instruments du terroir à travers ce magnifique projet musical qui vient de voir le jour.
Parfait Fabrice Sawadogo
