L’artiste chorégraphe salamata kobré alias saly, tient ce samedi 29 mai 2021, son spectacle de chorégraphie « moom » au CENASA. Eu égard, elle est venue dans nos locaux pour donner les détails de ce show. En effet elle entend par la chorégraphie faire passer son message au public. Ce message se trouve être la solidarité réciproque entre humains.
ICF : Qui est salamata kobré ?
SK: Moi, c’est salamata Kobré. Les amis, la famille m’appelle Saly. Je vous remercie pour l’opportunité que vous me donnez de parler de mon spectacle. Salamata est artiste chorégraphe, danseuse interprète, comédienne. Je m’essaies aussi dans la musique.
ICF : d’où vous êtes venue l’idée du spectacle ?
SK: le spectacle, Il est né en 2016 lors de ma formation au CND de Paris. C’est un spectacle qui fait suite à ma première création dénommée « djousoukouma » en langue dioula qui signifie parole de cœur. Dans cette création, j’ai remarqué que j’ai pas pu dire tout ce qui se trouvait enfoui dans mon cœur. Il y’avait des choses que j’ai pas pui révéler d’où la naissance de « Moom », qui veut dire en langue bissa moi pour la suite de « djoussoukouma ».
ICF : spectacle Moom, donnez-nous en des détails sur sa tenue.
SK: ce spectacle parle de la non assistance de moi, vou, lui, de l’humain en général. Pour qui malgré la difficulté de la vie essaie de se trouver une place, pour qui malgré tous ses efforts il y a des gens qui mettent des bâtons dans les roues pour que tu échoues. C’est aussi un appel que je lance à tout le monde d’avoir confiance en eux, confiance au choix des domaines. Je lance également un appel au monde entier pour qu’il y’ai beaucoup plus de solidarité et d’accompagnement pour que chacun puisse s’auto identifier; chacun puisse avoir sa propre signature parce que nous avons tous des signatures. Il faut que chacun puisse s’identifier.
ICF: des particularités à ce spectacle ?
SK: la particularité de ce spectacle est que nous voulons faire tout possible pour que le message puisse passer. J’ai décidé de faire passer ce message par les parties du corps. Il faut que le message soit dit par les parties du corps.
Il faut dire qu’il y’aura beaucoup de tableaux pleins de surprises. Pour e faire, j’invite à venir les découvrir. C’est un spectacle solo 40 minutes sur scène.
ICF : pourquoi le choix de se spécialiser dans la chorégraphie ?
SK: il faut dire que la danse, c’est depuis le primaire, les camarades tapaient sur les tables bancs pour essayer de faire du son au temps de Rosa Garcia; on chantait ONEA pour le remercier parce qu’en son temps, il venait avec des latrines et des robinets. Depuis le primaire, je me retrouvais avec un collègue qui aimait tout le temps être devant. Salamata Kobré est née à koulba dans un quartier mouvementé, avec les moussolima Kouyaté avec sa troupe yamdé. Donc depuis toute petite, je partais voir ses répétitions et au fil du temps, je suis devenue danseuse de compétition comme Bernasse culture, podium vacances etc. J’ai donc participé à tout cela. Je continue mon chemin en étant danseuse moderne avec plusieurs artistes du Burkina Faso. Après, j’ai décidé de me lancer dans les formations. Il faut dire que j’ai eu la chance de faire mes premiers pas dans un projet d’engagement féminin, initié par Auguste Ouédraogo et Bienvenue Bazié. Par ce projet, on a joué a Bobo, Bordeaux, aux USA, avec le spectacle « dans mon sixmetre » en 2010. Après ce projet, j’ai découvert qu’en plus de ma passion pour ce métier, il nourrit aussi son homme en ce sens que j’ai décidé d’aller loin pour mieux comprendre les choses.
ICF : pouvez vous nous retrancher en résumé votre parcours ?
SK: En 2010, j’ai joué dans <<un sixmetre>>, ensuite <<entre chien et loup>>, <<chambre noir>>. J’ai travaillé avec des chorégraphes hollandais qui résidaient en France, objet principal du mariage. J’ai également joué à la deuxième partie du spectacle d’engagement féminin intitulé <<les vivants>>. Et cela m’a permis de travailler avec beaucoup de figures comme Olivier Tapaga et de beaucoup voyager.
ICF : de bons souvenir de votre carrière?
SK: Je garde vraiment de bons souvenir parce que toutes les fois où j’ai joué, j’ai découvert beaucoup d’autres choses. Il t’a aussi l’ouverture dans le partage d’expérience et de culture. En effet, je gagne beaucoup en côtoyant d’autres équipes. Toutes ces belles choses mon permis de me construire.
ICF : un message à ce public qui s’apprête à venir voir ce spectacle ?
Sk: bien-sûr. Je dirai au public de sortir massivement voir le spectacle, ce spectacle « moom » qui a même été lauréat visa pour la création 2020 et qui a également fait parti de la sélection Massa 2020. Le visa a permis au spectacle d’être carrément fini donc je n’ai pas encore présenté ce spectacle en intégralité, du coup ils auront la chance de voir le spectacle en inédit. C’est un challenge pour moi de jouer ce spectacle au CENASA, hors de sa zone de confort. Normalement, il devait se jouer en avant-première en France, malheureusement cela n’a pas pu. De ce fait, le CENASA, c’est la première fois du spectacle, surtout en intégralité. Vraiment qu’ils sortent pour me soutenir parce que j’en ai besoin. Et bien qu’on sache tous que la danse contemporaine n’a pas de grand public ici, elle véhicule des messages. J’appelle donc les gens à venir déchiffrer les messages que véhicule ma danse.
ICF : quel est le contenu de votre agenda en terme de perspectives ?
SK: En terme de perspectives, c’est le festival; ensuite on se prépare à jouer à l’Institut français de Ouagadougou et Bobo-dioulasso. Le 04 juin le festival va, pour cause du Covid-19 se jouer en vidéo à Dakar, et au CND de Paris. U travail est mis en place pour que mon spectacle de septembre soit pas seulement en une date mais une tournée, mais cela n’est pas encore totalement confirmé. La date au CENASA, c’est le 29 mai à 20h, les prix sont fixés à 1000 et 2000F CFA. Ils sont fixés pour permettre à ceux qui veulent réellement venir voir le spectacle de pouvoir le faire.
Abdoul Gani Barry (stagiaire)