La 12e édition du Symposium de Sculpture sur Granit de Laongo, entamée officiellement le 06 octobre dernier, a fermé ses portes ce dimanche 28 octobre 2018. Tout comme à l’occasion de chaque édition, ce Symposium s’est clôturé au cours d’une cérémonie en présence du ministre de la Culture des arts et du tourisme. Il avait à ses côtés la gouverneur de la région du centre, de plusieurs acteurs de la culture et du tourisme et bien d’autres. La clôture du Symposium par le Ministre s’est suivie d’un vernissage au cours duquel les nouvelles œuvres produites par les dix-sept (17) artistes ont été présenté au public.
Organisé de façon biennale, le symposium de sculpture sur granit de Laongo « Sympo Granit 89 » rassemble des artistes plasticiens venus d’horizons divers. À chaque édition, ces « génies- créateurs » attaquent les blocs de pierre et à force d’abnégation et de travail, les façonnent et finissent par donner une âme à ces granits qui s’étalent sur deux espaces dans un environnement sauvage. La 12e édition s’est terminée sur une « note de satisfaction », selon le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme. Pour lui, il appartient maintenant à chaque burkinabè d’en faire la promotion. Par exemple en postant les images sur facebook et les réseaux sociaux.
Le Commissaire Général du Symposium, Siriki Ky BF, indique que c’est pour la première fois depuis le premier rendez-vous en 1989, qu’il s’estime heureux. Non seulement parce qu’il a coordonné les choses » sans pression aucune ». Et, surtout au regard de la qualité des œuvres produites par tous les artistes.
Depuis le premier Symposium du 13 janvier au 02 mars 1989 à nos jours, le site compte plus de deux cent (200) œuvres sculptées traitant des thèmes tout aussi variés portant sur la joie, l’espoir, la femme, l’amour, l’environnement, le pouvoir, les animaux, l’argent…. Si tous apprécient les chefs d’œuvres réalisées par tous les artistes qui ont été encouragés, celle du Sénégalais Omar Pouyé reste le plus célèbre. En effet, celui-ci a fait ressortir le visage du leader Thomas Sankara d’une pierre. Une façon pour lui d’immortaliser cet homme en qui, la jeunesse africaine et beaucoup de gens se reconnaissent.
Voici l’ensemble des sculpteurs ayant pris part à cette dernière édition avec huit (08) professionnels étrangers, trois (03) nationaux et six (06) jeunes artistes burkinabè assistants.
Arijel STRUKELJ et Katharina (Slovénie); Daniel Perez (Espagne); Thomas Petit, Bachir Hadji et Handjing Pagou Banehote (France); Daniel Eriyomi Jonas Bamigbadé (Côte-d’Ivoire); Omar Pouyé (Sénégal); Romain Nikiema, Ouakilou Sienou et Abou Traoré (Burkina).
Au titre des jeunes artistes locaux assistants, on a Moussa Tapsoba; Laurent Tapsoba; Abdoul Salam Zigani; Moussa Sawadogo; Aimé OUEDRAOGO et Karim Tapsoba.
Ce « musée à ciel ouvert » serait le seul site original au monde. C’est-à-dire dire les pierres sont trouvées dans la nature et sculptées sur place sans déplacer. Selon les spécialistes, ces pierres en question dateraient de plus de 03 milliards d’années. Le pays reconnaît que c’est un patrimoine artistique et culturel exceptionnel qui attire de nombreux touristes et contribue à l’entrée de devises au profit du trésor public par le biais de l’Office National du Tourisme Burkinabè (ONTB).
Moussa Filasko KABORE