Depuis quelques jours, Abidjan vit aux rythmes du neuvième Traité d’Amitié et de Coopération (TAC). À cet effet, des journées culturelles sont organisées, et auxquelles une délégation du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme composé d’exposants institutionnels et d’autres issus du secteur privé de la culture. Au nombre de ces exposants figurent des structures du monde du cinéma burkinabè. À cet effet, le premier responsable de la direction du cinéma et de l’audiovisuel, Bonaventure Ouédraogo, a bien accepté de nous livrer ses impressions.
Cela fait maintenant quelques jours que les travaux du neuvième rendez-vous annuel du Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso se tiennent du côté de la capitale économique ivoirienne, Abidjan. Le présent acte où l’aspect culture a été mis également au centre de cette coopération ivoiro-burkinabè, marquée par l’initiative de Journées culturelles au profit des deux pays. La cérémonie d’ouverture étant prévue pour cette soirée du 28 juillet 2021, dans les locaux du palais de la culture de Treichville, plusieurs exposants issus de la délégation du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, sont à pied d’œuvre afin de valoriser les potentialités culturelles et touristiques du pays des hommes.
D’une part des stands du secteur privé, et d’autre part des stands institutionnels, dans lesquels l’on retrouve des structures de cinéma à l’image du FESPACO, la DGCA et l’ISIS-SE. Selon le directeur général du cinéma et de l’audiovisuel, Bonaventure Ouédraogo, tout ce qui a été prévu pour ce TAC se passe bien. Aussi, à en croire toujours à ses dires, une innovation majeure à travers ces journées culturelles retient son attention: c’est la diffusion des films burkinabè sur la première chaîne de la RTI. « Pour ce volet, nous profitons pour remercier les autorités ivoiriennes pour la promptitude de la réaction. En fait, l’initiative même de ces journées, c’est que nous ne voulons plus d’un TAC institutionnel, mais plutôt d’un TAC ouvert à la population. Il faut nécessairement que les deux peuples sentent le rapprochement prôné. D’où l’introduction du volet cinéma qui ne fera que profiter à toutes les populations », a-t-il fait savoir.
Pour l’occasion, un programme d’échanges culturel a même été signé par les deux ministres en charge de la culture, prenant donc en compte le domaine du cinéma et de l’audiovisuel. Pour ce faire plus de huit (8) films ont été programmés sur la première chaine ivoirienne. Des dires de Monsieur Ouédraogo, la projection a débuté depuis le samedi 24 juillet dernier et ce jusqu’au vendredi 30 juillet 2021. Par ailleurs, le programme est très bien respecté et suit son cours normal.
Abordant l’impact considérable des journées culturelles dans cette coopération ivoiro-burkinabè, Monsieur Ouédraogo s’est exprimé en ces termes. « Il y a des rencontres par-ci, des signatures d’accords par-là, mais ce qui est fondamental, ce sont les populations. Voilà où prend tout le sens de ces journées. C’est pour dire que cette initiative viendra impacter de façon positive l’idée même du TAC. Et le fait pour la diaspora burkinabè et les ivoiriens eux-mêmes de suivre des films burkinabè, nous rapproche plus des objectifs recherchés ». Aussi, a-t-il ajouté que l’idée est fort bien appréciée par tous.
Pour lui, l’objectif est d’ores-et-déjà atteint en ce sens que même un événement culturel de la place, le MASSA, souhaite prendre attache avec sa direction en vue d’intégrer le volet cinéma aux prochaines éditions. Encore a-t-il conclu par des remerciements à l’endroit des réalisateurs et producteurs burkinabè qui ont bien voulu céder leurs films gracieusement pour la diffusion.
Parfait Fabrice SAWADOGO envoyé spécial à Abidjan