L’Institut de recherche théâtrale du Burkina (IRTB) organise du 1er février au 2 mars prochain, une session de formation intitulée <<kéogo de la recherche théâtrale>> au profit d’une dizaine d’artistes-chercheurs. Cette formation qui se tient en collaboration avec le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), a été officiellement lancée ce lundi 1er février 2021 à Ouagadougou.
Œuvrer à fonder les bases d’un théâtre qui tient compte des réalités, des cultures, des ressources locales du Burkina Faso et qui soit plus accessible à toute la population, telle est la tâche que s’est assignée l’IRTB. Et c’est bien sûr dans cette dynamique que le dit Institut a ouvert dans la matinée de ce 1er février, le kéogo de la recherche théâtrale, dans la salle de conférence de l’Atelier théâtre burkinabè (ATB). De ce fait, ils sont au total dix artistes-chercheurs du domaine du théâtre et de ses arts apparentés à prendre part à cette session de formation, qui s’étend jusqu’au 02 mars prochain.
Et pour l’occasion, c’est l’ATB et le Théâtre Soleil qui ont été choisis pour abriter cette activité prévue pour durer un mois. Cette formation, à la fois théorique et pratique, sera animée par des personnalités du monde de la recherche scientifique, académique et théâtral. En effet, elle s’articulera à travers quatre principaux modules notamment, l’initiation à la recherche artistique à caractère scientifique, le financement et la gestion de la recherche artistique, la propriété intellectuelle et la législation, et enfin le praxis de la recherche de solution artistique endogène.
Le <<kéogo>> qui comme son nom l’indique en langue locale Morée <<Initiation>>, et par ricochet <<le kéogo de la recherche>>, se veut une tribune d’initiation à la recherche théâtrale à caractère scientifique. « La recherche est à la base de tout. Et si nous voulons créer un théâtre africain en général et burkinabè en particulier, faisons de la recherche et démarquons nous des idées déjà reçues à travers d’autres cultures. La tenue donc de cette formation m’enchante énormément », foi de Karim KONATÉ, doyen du théâtre et précurseur du Théâtre radiophonique au Burkina et par ailleurs, parrain artistique de la formation.
Pour le Directeur de l’IRTB, l’homme de théâtre Paul ZOUNGRANA, il est important que le monde du théâtre prenne ses responsabilités. Mais à l’en croire, cela passe d’abord nécessairement par la formation, le renforcement des capacités des acteurs du domaine. « Pour ce faire, nous avons pensé que la recherche demeure un socle solide dans le processus de développement de notre théâtre. Les acteurs qui prennent part à cette session de formation sont des artistes aguerris qui détiennent au moins dix (10) ans d’expérience. Ce sont entre autres des metteurs en scène, des dramaturges et des techniciens (scénographes, costumiers, régisseurs lumière et son, etc.) », a-t-il laissé entendre.
Quant au patron de la présente cérémonie d’ouverture, Dr Bazombié Jacob DABOUÉ, par ailleurs Directeur général de la formation et de la recherche du Ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, il n’a pas manqué d’exprimer sa joie face à l’importance de cette activité. Pour sa part, il est fondamental que les gens soient formés. « Nous devons ajouter de la valeur à ce que l’on a; et cela n’est possible que par la formation. Dans le domaine du théâtre, nous avons commencé celà par l’élaboration des référentiels métiers-compétences. Aujourd’hui, je pense que les acteurs concernés par cette formation doivent en profiter, afin de prendre la relève à partir de la recherche. Ce qui garantira un théâtre qui répond aux réalités burkinabè.
Boukari OUÉDRAOGO