Monsieur Étienne Minoungou, originaire de la province du boulgou dans le village de Oueguedo, près de la ville de Tenkodogo du Burkina Faso, est un comédien, conteur, metteur en scène, dramaturge et entrepreneur culturel burkinabè. Il lance en 2002 les premières résidences d’écritures et de création théâtrales africaines à Ouagadougou dénommées «Les Récréatrales».
Fils de catéchiste et ancien pensionnaire du Petit séminaire St Augustin de Baskouré, il poursuit ses études à l’Université de Ouagadougou en sociologie et à l’école de théâtre de l’Union des ensembles dramatiques de Ouagadougou (UNEDO) en art dramatique, entre 1990 et 1992. Puis, il passe un certificat d’aptitude au professorat du secondaire à l’Institut national supérieur des sciences de l’éducation. En 1994, il devient professeur de français pendant quelques années au lycée de Ziniaré. Entre 1996 et 1999, Étienne Minoungou est directeur artistique du Théâtre de la Fraternité et, à partir de 1997, il est professeur d’art dramatique à l’UNEDO.
Il fonde en 2002 le festival Récréâtrales et en est le directeur. En 2014, à Bruxelles, il crée le spectacle «M’appelle Mohamed Ali», écrit par le comédien et dramaturge Dieudonné Niangouna, qui sera joué au festival d’Avignon en 2016, puis au Récréâtrales, en même temps que «Cahier d’un retour au pays natal» d’Aimé Césaire. Les deux spectacles sont complétés par un troisième qui est «Si nous voulons vivre» ; une adaptation dramaturgie de «Ancre, salive, sueur et sang», recueil de chroniques, d’entretiens de Sony Labou Tansy.
En décembre 2018, lors de l’inauguration du Musée des civilisations noires à Dakar, Étienne Minoungou présente pour la première fois le spectacle «Traces, Discours aux nations africaines», un texte de Felwine Sarr. Celui-ci sera joué à La Semaine d’Art en Avignon en octobre 2020 et tourne en Europe et en Afrique.
Étienne Minoungou totalise avec ses créations, plus de 450 représentations à travers le monde. En voici quelques uns de ses nombreux spectacles: 2014 «Cahier d’un retour au pays nata»l, d’Aimé Césaire (mise en scène de Daniel Scahaise); 2014; «M’appelle Mohamed Ali» de Dieudonné Niangouna, créé au Festival d’Avignon en juillet 2014 (mise en scène de Hamado Tiemtore); 2017 : «Si nous voulons vivre», d’après «Encre, sueur, salive et sang» de Sony Labou Tansi (mise en scène Patrick Janvier); 2018 : «Traces, Discours aux nations africaines», de Felwine Sarr (mise en scène et interprétation Étienne Minoungou, musique Simon Winse).
La rédaction