mar 16 avril 2024

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Valorisation des savoir-faire des femmes pastorales du Sahel : Tin Hinan entend mettre en pratique l’accord de Paris .

Créée en 1997 dans l’objectif d’autonomisation des populations minoritaires de la bande sahélo-sahélienne, l’association Tin Hinan a inscrit son action dans la prise en charge des besoins en vue de bâtir une communauté de paix dans un environnement prospère. A travers l’appui à la protection de la biodiversité et le renforcement des capacités des populations, la sensibilisation, l’identification et la valorisation des plantes utilitaires, elle entend contribuer pour la mise en œuvre des processus internationaux de l’accord de Paris sur le changement climatique. Votre journal Infosculturedufaso est allé à la rencontre de Saoudata Walet Aboubacrine, membre de l’association Tin Hinan en vue de comprendre les objectifs de la lutte des femmes nomades dans le sahel.

Le champ d’action de l’association Tin Hinan est né dans un contexte de crise qui a subi la communauté Touareg dans les années 1990. Dans cet élan de faciliter un accès aux moyens de production et de subsistance à une politique d’éducation des droits des peuples autochtones (DNDPA) et inclusives que l’association a vu le jour en 1994 avant l’étape de sa légalisation au Burkina Faso. Le but est de pour venir en aide aux femmes refugiées maliennes et nigériennes du milieu pastorale au Burkina Faso. Saoudata Walet Aboubacrine est membre de Tin Hinan, cette association de femmes est d’œuvrer pour la défense, la promotion et le développement des peuples autochtones en Afrique, en particulier les Touareg.

A ses dires, la promotion d’un environnement propice à la création d’une chaîne de valeur ajoutée est devenue, pour cette structure, une lutte contre les effets des changements climatiques. Un combat, que Saoudata confie vouloir mettre en pratique les processus internationaux de mise en œuvre de l’accord de Paris. Aussi, elle souligne une autre préoccupation majeure qui est la promotion de l’économie locale et familiale à travers un accès à la micro-finance.

Saoudata Walet Aboubacrine cite de nombreux obstacles qui peuvent se dresser tels que l’exclusion et la stigmatisation. Son inquiétude est que ces communautés dites minoritaires si elles ne sont pas prises en compte dans les politiques nationales, risquent de disparaitre. Et d’ajouter que dans une situation de crise ces femmes touaregs sont plus victimes. La plupart d’entre elles ont acquis des compétences qu’il convient de redoubler d’effort pour mettre dans le cadre de la prévention et de la gestion des conflits. Principalement les négociations, les médiations dans les initiatives de paix et de sécurité.

Lutte contre les changements climatiques
La zone, à ses dires, sont empreint de conflit armé, de marginalisation, d’exclusion et catastrophes naturelles. Actuellement, Saoudata milite pour la valorisation des savoirs de la médecine traditionnelle chez les Touareg au Mali. Pour elles les savoirs traditionnels ont un avantage qu’il faut exploiter.D’où l’intérêt de la valorisation des es savoirs des peuples autochtones dans les stratégies d’adaptation au changement climatique et d’atténuation de ses effets. Car, elle ajoute que le changement climatique affecte de manière disproportionnée les communautés les plus pauvres et les plus marginalisées vivant dans des régions vulnérables, les peuples autochtones dont les moyens d’existence dépendent des ressources naturelles, figurent parmi ces communautés vulnérables.

Face à la situation sécuritaire, elle invite les acteurs à œuvrer pour l’instauration de la paix dans ces zones d’intervention. Car les conflits qui sévices sont un frein à l’épanouissement de la femme nomades. Elle soutient que les femmes ont besoins d’avoir plus d’espaces pour le jardinage.Par ailleurs, l’association pour l’épanouissement des femmes nomades (Tin Hinan) a été enregistrée en 1997 au Burkina Faso, au Mali en 2003, au Niger en 2005 et au Canada en 2016. Ses interventions sont orientées vers le développement communautaire à travers une assistance des populations en cas de crises ou de catastrophes naturelles. L’association fonde son action sur le développement locale intégré, l’humanitaire et le plaidoyer au profit des femmes, les populations pastorales et autres groupes vulnérables.

Achille ZIGANI

Parfait Fabrice SAWADOGO

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