La salle de spectacle du CENASA sis à Ouagadougou, a abrité ce lundi 9 août 2021, la cérémonie de présentation et de dédicace de l’essai de Sabari Christian Dao. Baptisée <<sauvegarde du patrimoine culturel immatériel au Burkina Faso : les pratiques et expressions liées au balafon sénoufo>>, cette œuvre de 86 pages est la quatrième de la carrière de l’auteur.
« Il est important de prendre soin de nos valeurs culturelles, en particulier les pratiques et expressions culturelles, notamment tout ce qui est chant, coutumes, danse, autour du balafon pentatonique sénoufo ». Ce sont là les propos de Sabari Christian Dao, en ce qui concerne son essai qui a fait l’objet de présentation ce lundi 9 août 2021, dans les locaux du CENASA sis à Ouagadougou. Forte de plus de 86 pages, cette œuvre de Monsieur Dao se veut une manière pour lui de partager toutes les connaissances autour de cet élément, qui a d’ailleurs été inscrit patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO, depuis 2012, avec un ensemble de trois pays (Mali, Côte d’Ivoire, Burkina Faso).
« Ma motivation première, c’est de démocratiser le patrimoine culturel, notamment celui immatériel. A ce propos, nous avons plusieurs productions qui sont entrain de dormir dans nos tiroirs. Vu sous cet angle, il serait judicieux de faire les faire sortir, au plus grand profit du public.. C’est ce qui justifie ma volonté de sortir aujourd’hui ce livre pour interpeller sur la nécessité et l’urgence de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, mais aussi aviser toutes les personnes qui ont des connaissances dans ce sens, à les publier afin de les rendre accessibles au public, surtout au jeune public qui doit s’apprêter pour la relève », a fait savoir l’auteur.
De façon substantielle, Monsieur Dao a laissé entendre qu’autour du balafon, il y’a la solidarité, les connaissances, l’éducation. Bien que le balafon, selon lui, soit un instrument musical, il y a tout un tas de valeurs culturelles à préserver. Occasion choisie également pour l’auteur, par ailleurs membre de la Société des auteurs, des genres, l’écrit et des savoirs (SAGES) pour faire estimer qu’ils se sont engagés à promouvoir la lecture publique et le livre de façon générale. De ses dires, les générations présentes et futures doivent se départir des smartphones et tout ce qui est écran pour s’isoler un peu avec le livre, qui est un grand ami.
Cet essai de 86 pages, est subdivisé en deux grandes parties. La première, étant axée sur le bilan de la gestion du patrimoine culturel immatériel au Burkina Faso, et la seconde qui aborde essentiellement les pratiques et expressions culturelles liées au balafon pentatonique sénoufo. Aussi pour information, il a été préfacé par le Trésor Humain Vivant (THV), Konomba Traoré, par ailleurs détenteur de connaissances sur cet instrument. Après une bref exposé sur le balafon de façon générale, et le balafon pentatonique sénoufo en particulier, le THV s’est livré à une démonstration en jouant pendant un quart d’heure au balafon.
Cette cérémonie de présentation et de dédicace s’est faite en présence d’éminentes personnalités, à savoir le DG du patrimoine culturel Moctar Sanfo, la DG du musée national, madame Rasmata Sawadogo/Maïga, mais aussi du représentant de Madame la ministre en charge de la culture, par ailleurs présidente de la cérémonie. « Je tiens, au nom de madame la ministre de la culture, à féliciter monsieur Dao pour la sortie de cet essai. Ce document, au delà de promouvoir le balafon sénoufo, fait découvrir une autre facette de l’ethnie sénoufo », foi de monsieur Kaboré, chargé de mission du MCAT, représentant Dr Foniyama Élise Thiombiano, ministre de la culture.
L’œuvre est accessible au prix unitaire de 3000 francs CFA, dans toutes les librairies agréées du Burkina Faso.
Boukari OUÉDRAOGO