L’Association images et mémoires, en collaboration avec le Musée national, organisent du 5 décembre 2024 au 11 février 2025, une exposition grandeur nature pour pérenniser la mémoire du train. Ce jeudi 5 décembre 2024, le Musée national a accueilli la première soirée de ce vernissage en présence de dizaines d’amoureux de l’art.
« Le train d’Abidjan à Ouagadougou (1898-1958) » est l’intitulé de l’exposition qui se tiendra du 5 décembre 2024 au 11 février 2025 dans les locaux du Musée national à Ouagadougou.
L’objet d’une telle initiative, s’inscrit dans la dynamique de célébrer un pan de l’histoire du Burkina Faso. Le train, c’est de ce moyen de transport dont il est question à ce vernissage qui incarne la mémoire collective des peuples du Burkina Faso et de la Cote d’Ivoire.
D’entrée, le directeur général du Musée national, Sabari Christian Dao, a laissé entendre que cette exposition traduit notre histoire commune. Puis d’ajouter que pendant quelques jours, le public pourra venir s’abreuver de connaissance dans le temple de la mémoire qui est le musée. Le directeur général n’a pas manqué de préciser, les conditions dans lesquelles, le travail a été élaboré pour mettre sur pied le présent projet.
L’histoire raconte que c’est au début du XXe siècle, que la France a entrepris le projet en Afrique dans le but de rendre plus accessibles les voies de ses colonies. C’était une manière pour eux, d’avoir plus de facilité pour explorer et exploiter l’intérieur des pays. C’est donc fin 1903, que les travaux du chemin de fer de la Cote d’Ivoire démarrèrent à Abidjan au bord de la lagune Ebrié. C’est finalement en juin 1931 que la gare de Ouagadougou fut ouverte.
Pour le directeur général de la Société de gestion du patrimoine ferroviaire du Burkina (SOPAFER-B), Rodrigue Somé, l’image du train d’hier et d’aujourd’hui est à commémorer. « Le chemin de fer a atteint Ouagadougou depuis 1854, et cela veut dire que le train fait partie intégrante de l’histoire du Burkina Faso. Il a été construit par les Burkinabè, et a par la même occasion modifié la vie de toutes les villes et villages qu’il a traversés », a -t-il expliqué.
La soirée a permis au public de se replonger dans des archives de l’époque. L’exposition qui a regroupé une série d’images et d’instrument de travail, a été une aubaine pour dissiper le mythe qui entoure l’histoire du chemin de fer.
Le représentant du ministre d’Etat en charge de la culture Boukary Nikièma, a vanté les mérites du chemin de fer, et a, par la même occasion, martelé qu’il est la colonne vertébrale unissant les deux pays.
Pour rappel, l’Association images et mémoires est une association a but non lucratif spécialisée dans l’iconographie et l’histoire des pays d’outre-mer. Présente dans 18 pays, elle œuvre dans le champ de la coopération décentralisée Nord-sud et a déjà réalisé ou coréalisé, plus d’une trentaine d’expositions d’images anciennes au Burkina Faso, France, Mali, Togo etc.
Crépin OUEDRAOGO (Collaborateur)