Ouverte officiellement le 2 Mai dernier, la 3e édition du marché d’art contemporain « Wékré » se poursuit au sein du parc national Bangr-wéogo. Le vendredi 6 Mai 2022, nous avons tenu à s’imprégner du déroulement des activités de l’événement.
Pour la troisième année consécutive, le plus grand marché d’art contemporain du Burkina Faso dénommé « Wékré », déroule son programme depuis le 2 Mai dernier et jusqu’au 8 Mai prochain. Durant une semaine ce sont entre autres des expositions, master-classes, et autres formations qui illuminent ce 3e rendez-vous annuel, le tout au sein du parc national Bangr-wéogo de la commune de Ouagadougou. Et le thème retenu à cet effet est « La transition ». Pour le promoteur de « Wékré », Aboubakar Sanga, le choix de ce thème est en phase avec la situation que traverse le monde et le Burkina Faso en particulier, notamment le phénomène de la Covid-19 et le terrorisme.
Au total, 67 artistes plasticiens, dont 17 issus de plusieurs autres pays prennent part à cette présente édition. Nous avons notamment le Mali, le Bénin, le Congo Kinshasa, la Côte d’Ivoire, le Togo, la France et bien évidemment le Burkina Faso. L’objectif selon monsieur Sanga, est de permettre à ces artistes de faire des rencontres appropriées pour leur carrière, mais aussi et surtout qu’ils puissent vendre leurs œuvres. « Bien qu’il y’ait des difficultés, nous sommes plutôt ravis du déroulement de cette édition. Nous avons des professionnels du secteur qui sont venus de partout dans le monde ; et par ricochet qui apportent des formations aux différents participants », a-t-il soutenu.
Pour les frères Assane et Ousseyni Ouattara, experts en masques africains et en polychromie, exposants de Bobo-Dioulasso, l’importance de « Wekré » fait que s’il n’existait pas, il fallait tout simplement le créer. A les en croire, c’est la première fois qu’ils prennent part à cette exposition, et au regard de ce qu’ils ont pu voir, « Wékré » revêt un cadre d’expression et de promotion pour les artistes plasticiens. Pour leur part, ils exposent plus de 7 oeuvres dont une installation dénommée « La mutation ». De leurs dires, cette installation montre le changement à tous les niveaux au Burkina Faso, à savoir sur le plan politique, culturel et social.
Quant à Chancelier Muluayi, artiste plasticien venu du Congo Kinshasa, il n’a pas manqué de saluer l’aspect exceptionnel d’un tel événement d’exposition qui se déroule au sein d’une forêt. Cela donne une certaine originalité selon lui à « Wekré ». « Il faut dire que j’ai entendu parler de Wékré depuis mon pays et j’ai décidé d’y prendre part au vu des retours positifs des deux autres éditions. Et le plus important ici, c’est l’ouverture et les rencontres que nous faisons. Personnellement, j’expose trois tableaux. Et pour l’heure, tout se passe bien », a-t-il fait savoir.
Un autre exposant du nom de Siy Loko, artiste-peintre et sculpteur béninois, embûche la même trompette. Exposer des œuvres au sein d’une forêt représente une expérience magnifique pour lui. D’ailleurs, il s’est confié en ces termes. « Il y’a une certaine communion entre les artistes que nous sommes, nos œuvres ainsi que la nature. Je tiens pour ce faire, à remercier le promoteur. Au delà de cela, c’est une occasion pour nous amateurs des arts plastiques de différents pays de faire des rencontres. J’ai quant à moi exposé une série de quatre œuvres. Pour l’instant, les visites que nous recevons sont appréciables ».
Pour rappel, cette 3e édition de « Wékré » connaîtra son apothéose ce dimanche 8 Mai 2022.
Boukari OUÉDRAOGO