L’artiste musicienne, Kalam, la pog-paala de la musique burkinabé, était face à la presse, ce jeudi 11 octobre 2018 à Ouagadougou pour présenter son tout premier album intitulé « Woub-Ri » qui signifie éducation en mooré. Cet album de 8 titres aborde des thématiques variées entre autres l’amour, l’espoir, le divorce et le terrorisme.
Commencé en tant que simple danseuse à l’âge de 14 ans, il aura fallu beaucoup de temps pour que celle que l’on appelle aujourd’hui, le kunde au féminin, la pog-paala de la musique burkinabé arrive à mettre sur le marché du disque son premier album. Persévérance et formations auront été les clés de ce succès. Arrivée à la musique en 2007 après avoir raccroché avec la danse, la jeune Kalam après quelques temps dans la musique décide de se lancer dans une aventure encore jamais tentée par une femme : jouer au kunde. Avec l’aide de son manager Kosta Tega Wende, elle parvient à réaliser son rêve et met à la disposition de ces fans un joyau de 8 titres dont deux bonus réalisé en grande partie avec des instruments traditionnels dont le kunde son, instrument de prédilection
Chanté en mooré dioula et français, cet album enregistré sous le label « Endouni Yii Musik », est un mélange de rythmes du terroir et d’ailleurs. On y retrouve le Warba, le liwage et le salou. Commencé depuis 2013, l’enregistrement de ce tout nouvel album a connu l’intervention d’arrangeurs de renoms comme Sam Etienne Zongo, Salif Mamboue et Elizer Oubda. Allons donc à la découverte des titres qui composent cet opus.
Le premier titre, Nonglom ya Wend Panga, « l’amour est la force de Dieu » en mooré, aborde l’amour dans toutes ses dimensions. Selon l’artiste, l’amour est une force divine qui nous lie. D’où son appelle à l’espoir dans le deuxième titre Tiin-bo. L’artiste demande ainsi aux jeunes filles d’avoir espoir car un jour le mariage viendra. Le troisième titre Kand’m « Divorce », Kalam s’interroge sur le taux élevé du divorce dans les foyers. L’artiste appelle alors les hommes et les femmes à revoir leurs comportements pour préserver leur foyer. Le quatrième titre « Bibeiga », « enfant pas poli », dénonce le manque de respect des enfants vis-à-vis de leurs parents. A travers ce titre, l’artiste interpelle tous les enfants à respecter leurs parents et toutes les personnes âgées car c’est par le respect qu’on acquiert les bénédictions sources de réussite. Le cinquième titre « Sour Pa nonmin » montre le mécontentement de l’artiste face aux terroristes qui ôtent chaque jour des vies innocentes. Dans ce titre, Kalam appelle à la paix et à l’amour. Le sixième album M’balé balé « tirer-tirer » aborde la problématique de l’amitié. L’artiste au voile invite ainsi à bien trier pour avoir l’ami idéal. Les deux derniers titres, Solo Kunde et Solo Jam instrumental sont extraits du live de l’artiste notamment le live festival fête de la musique 2018.
L’album est disponible sur le marché à 3000 FCFA. Un album à avoir absolument au regard de sa qualité et de sa singularité.
Yssoufou SAGNON et Fabrice Parfait SAWADOGO