Jeune et passionnée de la photographie, Arlette Leaticia Gomina est une photographe qui comme ses collègues abat un excellent travail. Cela dit, elle s’est donnée pour tâche de se faire une place de choix dans ce milieu ultra dominé par les hommes. Nous avons eu l’honneur à l’interviewer ce jeudi 28 Avril 2022 dans nos locaux à Ouagadougou. L’entretien avec elle a porté sur sa carrière ainsi que sur ses ambitions futures.
Férue de la photographie, Arlette Leaticia Gomina, passe d’abord par une formation en journalisme en vue d’intégrer le monde de l’information, en ce sens c’est un métier qui la passionnait en temps. Cependant, ce rêve n’ayant pas étant, elle décide de se lancer dans la photographie. De ses dires, la photographie faisait également partie de sa passion. « La photographie s’apprend en participant à des formations mais il y a certains aussi qui sont autodidactes », a-t-elle fait savoir.
Cependant au Burkina Faso comme partout d’ailleurs, le métier photographe est jusque réservé aux hommes. Mais qu’à cela ne tienne, Arlette se donne corps et âme afin de changer les choses. En un mot, amener les gens à comprendre que c’est un métier où la femme peut bien s’exprimer et faire du de l’excellent travail. Et ça, elle ne cesse de le faire à travers ces résultats forts appréciés par les uns et les autres. « Au début, mes parents n’étaient pas d’accord, vu que j’avais déjà fait une formation en journalisme. Ils s’attendaient à ce que je devienne une journaliste; qu’on me voit peut-être travailler à la télé ou à la radio. Cependant, moi j’avais choisi de faire autre chose qui est la photographie. Aujourd’hui, la donne a changé et j’ai leur entier soutien; sinon au début, ce n’était pas facile », s’est-elle confiée.
Pour la prise des photos, généralement elle utilise les appareils Canons, la marque Nixon. Mais dit-elle que cela dépend de tout un chacun. Néanmoins, elle rencontre quelques difficultés. Et elle le fait savoir en ces termes. « Comme les gens n’ont pas l’habitude de voir les filles faire ce métier, le plus souvent on te sous-estime. En fait, quand tu arrives dans un endroit où tu dois faire des photos, les gens commencent à parler; ils se demandent si tu pourras faire quelque chose de bon. Juste dire qu’il y a une certaine réticence; et c’est peut être après avoir vu le résultat que les autres adhérents. Ma principale difficulté, c’est cela. Ensuite, il faut te comporter en garçon pour pouvoir te faire une place une fois que tu es dans ce genre d’endroits pour faire des photos, sinon tu n’auras pas les images que tu voudras. En sus le domaine dans lequel je suis demande beaucoup de temps, beaucoup de sacrifices », foi d’Arlette Gomina.
Bien qu’elle ait un tout petit peu arrivé à s’inserer dans le secteur, Arlette estime qu’elle n’est pas encore satisfaite à ce stade des choses. Par ailleurs, elle a confié que cela fait deux ans qu’elle exerce le métier et continue d’apprendre pour atteindre le sommet. Mais ce qui lui tient vraiment à cœur, c’est de s’ouvrir un studio photo car elle travaille actuellement avec quelqu’un. Aussi, elle ambitionne former les filles comme elle qui voudront faire de la photographie leur métier. En sus, elle dit attendre des autorités qu’elles créent des centres de formation pour ces gens et qu’ils soutiennent ces personnes qui sont dans le domaine.
« Comme conseil que je peux donner à ceux qui voudront emboîter mes pas, c’est de faire la chose avec amour, avoir de la passion pour ce métier car cela demande beaucoup de temps, de sacrifices. Autre aspect important, c’est de surtout ne pas écouter les gens parce qu’il y a des personnes qui disent que les femmes qui font la photographie ne vont jamais se marier, etc. L’essentiel, c’est de vraiment savoir ce qu’on veut et ensuite foncer », laissé Arlette Leaticia Gomina, avant d’adresser ses remerciements à l’endroit de Infos Culture du Faso pour sa disponibilité. Aussi, a-t-elle profité de l’occasion pour remercier ses différentes personnes qui jusqu’à présent ont décidé de lui faire confiance lors de leurs différents événements. Pour ceux qui hésitent toujours, elle leur demande d’avoir confiance et de solliciter ses services.
Leticia G.Yameogo (stagiaire)