Dix longues années de labeur et de don de soi reconnus, Ouedraogo Moussa connu sous le Pseudonyme Mouss Didier, célèbre animateur radio, journaliste culturel, présentateur d’événements, producteur et manager d’artistes, et par ailleurs responsable de l’agence de communication et événementiel (Mouss Production) en encore reçus une distinction dans le cadre de ses activités visant à faire rayonner la culture au Nord et au Burkina en Général.
En effet, lors de la 7ème édition de la cérémonie de distinctions des douze personnalités culturelles de l’année 2018 écoulée, Mouss Didier a été fait meilleur journaliste culturel de l’année, un mérite reconnu selon lui «: C’est une satisfaction pour moi d’avoir reçu cet grand honneur, je remercie particulièrement l’initiateur en la personne de Monsieur Hervé Honla, qui a cru en ce que nous faisons ! ».
«Si on remarque, lors des cérémonies de distinctions du genre, l’on constate que c’est seulement la ville de Ouagadougou ou de Bobo Dioulasso qui sont plus visées pour la sélection, au détriment des provinces, alors que les talents ne manquent pas, c’est donc un mérite reconnu si je suis parvenu à obtenir ce trophée a affirmé le jeune promoteur culturel.» a souligné le jeune lauréat.
La culture se porte de mieux en mieux au nord
La culture qui agonisait depuis un certains temps au nord est entrain de renaître de ses cendres, elle va bon train, a déclaré Mouss Didier; « au départ, le terrain était vierge au nord, avec le FESCO qui était quasiment le seul événement culturel à Ouahigouya, mais aujourd’hui, rien que dans la cité Naaba Kango, il y’a d’autres festivals qui sont venus s’ajouter, notamment le Festi-Nord, le FIMO, le Festi-bro et bien d’autres manifestations culturelles qui contribuent à faire rayonner la culture; et même du côté Music, nous regorgeons de nombreux talents qui se sont illustrés dans les hautes sphères de la musique burkinabé et qui contribuent également à faire vivre la région du nord, c’est donc une grande satisfaction pour nous de vivre cela aujourd’hui.», explique t-il.
C’est difficile de produire un artiste qui manque de matière
D’aucun disent que le véritable frein à la réussite des artistes sont le fait, qu’ils manquent de production, à cela, Mouss Didier répond: c’est difficile d’aider un artiste qui n’a pas de matière, donc c’est aux artistes de proposer de très bonne choses aux producteurs, c’est à dire de la bonne qualité sonore et des thématiques qui sont édifiants, aussi, cet animateur culturel demande aux artistes de ne compter que sur eux même, et mettant le plaisir d’abord et le reste viendra avec le temps.
Manque de salle adéquat pour les activités culturels
Notre homme du jour a, au cours de notre entretien, déploré l’absence d’une tribune d’expression idéale des activités culturelles au nord, il en invite donc aux autorités régionales de songer véritablement à ce triste constat qui freine le développement de la culture, aussi leur demande t-il, de s’investir dans l’accompagnement des artistes qui ont du talent, notamment avec d’éventuel moyens financiers pour leurs projets et autres initiatives qui entre dans le cadre de leurs promotions; il faut que l’autorité en charge de la culture prenne un peu au sérieux la chose, véritable socle de développement, et pour ce faire, ils doivent revoir le budget alloué aux accompagnements des activités culturelles et aller constamment à la rencontre des acteurs pour s’imprégner de leurs réalités.
En rappel, Mouss Didier, outre, le trophée reçu en marge de la cérémonie de distinctions des 12 personnalités culturelles du Burkina Faso, avait de part le passé été fait meilleur journaliste culturel de la région du nord par les Trésors du Faso en 2007 et et aussi lors de la nuit de l’excellence culturelle et artistique au Nord en 2013.
Abdoul Aziz Sawadogo correspondant depuis Ouahigouya.