La 7e édition de la Semaine de la critique du cinéma de Ouagadougou (SECRICO), a fermé, le jeudi 12 octobre 2023, ses portes dans les locaux de l’Institut supérieur de l’image et de sons (ISIS). À cette occasion, le film intitulé : « Le Taxi, le cinéma et moi » du réalisateur burkinabè Salam Zampaligré a été consacré grand prix de la critique Clément Tabsoba 2023.
La Semaine de la critique du cinéma de Ouagadougou (SECRICO), portée par l’association des critiques de cinéma du Burkina Faso (ASRIC-B), est à sa septième édition. Mais, le grand prix de la critique Clément Tabsoba, quant à lui, est à sa deuxième édition. Pour l’année 2023, les films documentaires uniquement étaient soumis à la critique des juges. Cette particularité s’inscrit dans le dynamisme de la fédération internationale des films documentaires qui a consacré l’année 2023, année des films documentaires.
La clôture de cette 7e édition a été marquée par la remise d’attestation aux participants dont le grand prix de la critique Clément Tabsoba se compose d’un trophée et une enveloppe de 300 000 francs CFA. C’est le film « Le Taxi, le cinéma et moi » du Burkinabè Salam Zampaligré qui a convaincu les cinq membres du jury en remportant le grand prix de la critique Clement Tabsoba 2023 devant quatre films nominés à savoir «Al Djanat » d’Aïcha Boro, «Le Galop» d’Eléonore Yaméogo, «Les scarifies» de Wabinlé Nabié, «Laabli, l’insaisissable» de Luc Damiba.
« C’est un sentiment de fierté et je suis très ému de pouvoir remporté ce premier prix au Burkina Faso, même si le film a remporté des prix déjà en Europe, en Egypte, au Gabon. Cela me réconforte a beaucoup plus travaillé pour l’avenir afin que mes futurs films puissent toucher le cœur des spectateurs », a t-il exprimé sa joie. L’auteur du film « Le Taxi, le cinéma et moi », a expliqué qu’au-delà du portrait d’Idrissa Touré véhiculé dans le film qui se bat dans sa vie de précarité, il pense qu’il est aussi une œuvre qui rend hommage au cinéma africain. Un film selon lui qui se bat pour s’imposer et être aux concerts des nations.
Ladite clôture a connu la participation des ténors du cinéma burkinabè dont le réalisateur Gaston Kaboré. « Continuer à soutenir le cinéma africain pour la responsabilité de sa passion. Il est important que chacun se sent investi dans une mission au profit du cinéma africain », a t-il laissé un message à cette nouvelle génération de cinéaste. Les organisateurs ont donné tous les efforts pour la tenue de cette nouvelle édition de la semaine de la critique du cinéma de Ouagadougou malgré le contexte sécuritaire.
C’est ce que le président de l’association des critiques de cinéma du Burkina, Abraham Bayili a fait savoir. À l’écouter, « nous avons travaillé uniquement sur les films documentaires d’auteurs burkinabè. C’est à l’issue d’un atelier que nous avons sélectionné 5 films qui ont été soumis au membre du jury», a t-il expliqué la procédure de sélection. Selon le président, le cinéma burkinabè a un défi de production. A le suivre, la production nécessite des financements qui sont insuffisants dans notre pays. Il ajoute que la nouvelle génération de cinéastes a besoin de formation, les renforcements de capacités manquent et il faut appuyer les acteurs et centres évoluant dans ce milieu au Burkina Faso.
La 8e édition de la Semaine de la critique du cinéma de Ouagadougou connaît déjà sa présidente, il s’agit de la Réalisatrice burkinabè Appolline Traoré.
La 7e édition de la SECRICO s’est tenue du 19 au 23 septembre 2023 sous le thème : « Le film documentaire : outil d’exploitation des réalités d’ici et d’ailleurs ».
Modou Traoré (Collaborateur)