L’artiste Chorégraphe Salamata Kobré dit Saly vient de finir sa deuxième création solo. La dernière étape de présentation de cette nouvelle œuvre chorégraphique titrée « Moom » en langue nationale Bissa qui signifie « Moi ou Tout moi » a eu lieu dans la nuit de ce samedi 29 juin à Ouagadougou.
Cette sortie de résidence de création de ce spectacle marque le début d’un autre combat: la diffusion. Devant un public des grands jours, elle a présenté la dernière étape de sa nouvelle création chorégraphique : Moom »( Moi ou tout moi). Un spectacle d’une demi-heure suivi ce week-end par une foule de spectateurs précisément au niveau du CDC la termitière dans la capitale. Elle dénonce une société africaine dans laquelle la solidarité se fait rare.
« En tant que des humains, il est judicieux de se venir en aide. Plutôt que de passer le temps à se critiquer et se mettre des bâtons dans les roux. Cela ne nous apporte absolument rien. Nul n’est parfait. Nous n’avons pas les mêmes chances dans la vie… », a expliqué Saly juste après le spectacle.
Lorsque quelqu’un se retrouve dans une situation pénible et qu’il est dans le besoin personne ne lui vient en aide. Si celui-ci dépassé par les difficultés se transforme involontairement pour devenir un autre, par-exemple, un fou, une prostituée ou un voleur, c’est en ce moment que l’on commence à le critiquer et à l’en vouloir.
Pourtant au moment où ce dernier était dans le besoin et appelait au secours, nul n’a répondu.
Aujourd’hui la danseuse proffesionnelle Salamata affectueusement appelée Saly est titulaire d’un diplôme de titre chorégraphe signé en 2012 par le Ministère de la Culture des arts et du tourisme.
Ainsi elle vient de sortir de résidence, ou du moins de présenter officiellement à Ouagadougou la dernière étape de son fruit de trois mois de travail et de recherches dans la thématique, l’écriture sur papier et la scénographie. En rappel, la première partie s’est faite à Paris en France.
La deuxième à Bobo-Dioulasso, ville culturelle du Burkina. Pour cette dernière phase, la jeune chorégraphe a bénéficié du soutien d’aide financier du BBDA. Ce qui a laissé voir au public un spectacle avec une scénographie impeccable , une création lumière naturelle et artistique y compris tous les accessoires nécessaires.
« C’est grâce au BBDA que cette œuvre a vu le jour avec tout ce qu’il fallait pour être un spectacle fini », a indiqué la jeune artiste qui ambitionne vraiment se faire connaître du public d’ici et d’ailleurs afin de changer des mentalités. Disons insister sur le fait que nous sommes tous pareille donc nous devons entretenir des relations fraternelles avec la solidarité au centre.
La suite pour Saly et ses collabrateurs serait de s’organiser pour la diffusion de l’œuvre dans la sous-régions et partout dans le monde. Déjà elle se montre reconnaissante envers tous ceux ayant contribué à la création et à la présentation de » Moom » dont le BBDA, la CDC la termitière, le CND de Paris, les directeurs artistiques , son conseiller Bienvenue Bazié jusqu’au projet engagement féminin. En passant par l’administrateur Mahamadi Ilboudo et les spectateurs qui représentent son premier soutien.
Une chose est de créer une œuvre, une autre demeure de la promouvoir et la diffuser afin qu’elle puissent justement atteindre les cibles. Espérant bien que Saly avec son œuvre d’actualité « Moom » bénéficiera toujours d’un soutien d’aide à diffusion de la part du BBDA ou d’entités devant promouvoir l’art et les créateurs d’œuvre de l’esprit.
Filasko Moussa KABORÉ