La salle le Grand Méliès de l’Institut français de Ouagadougou a servi de tremplin pour les retrouvailles de l’artiste rappeur burkinabè, Smarty et de ses fans. En présence du représentant diplomatique de France, Luc Hallade, l’artiste a dynamité une salle de spectacle qui a refusé du monde, en cette soirée du 20 mars 2021.
Prévu pour débuter à 20 h 30, le concert du maitre de la parole comme certains le surnomme va finalement commencer à 21 h. La raison, le nombre trop élevé du public venu à cet effet, va pousser les organisateurs à vérifier la disponibilité possible de places dans la salle avant de lancer le top départ. En effet, l’artiste aurait pu donner deux (2) concerts dans la même soirée. Conséquence directe, ceux n’ayant pas pu avoir accès à cette mythique salle le Grand Méliès de l’Institut français de Ouagadougou, ont dû rater gros, en ce sens que le concert a ténu toutes ses promesses.
Des titres de son premier album solo <<African couleur>>, en passant par ses nombreux singles, Smarty aura conquis le public de l’Institut français. D’ailleurs, a-t-on rarement vu un public, au Burkina Faso, resté debout et faire le show jusqu’à la fin d’un concert. Une prestation XXL à laquelle, Monsieur l’ambassadeur de la France, Luc Hallade n’a voulu en aucun moment manquer tous les détails. Repéré par l’artiste, dans une foule en liesse, il fut invité sur le podium; chose qu’il a accepté, allant même à esquisser des pas de danse et même fredonner quelques refrains du titre à succès <<Chez moi c’est chez toi>>.
Autre moment fort de ce rendez-vous spécial de Smarty et ses fans, a été la chance qu’il a donné à bon nombre de jeunes artistes de s’exprimer musicalement sur sa scène, notamment, Toksa, Cheezy, Audrey, Askoy, Limachel…le tout couronné par le soutien de Malika la Slamazone. À en croire Smarty, le Burkina Faso regorge de nombreux talents qui méritent d’être soutenus. Et c’est selon lui, un tournant dans la sphère musicale burkinabè, quand on sait que ces jeunes constituent la relève de demain.
« Il faudrait pas qu’ils subissent ce que nous avons subi. Ils ont besoin de scènes pour s’exprimer. Nous devons donc les soutenir, car c’est pour le bien de la musique burkinabè », a-t-il estimé, avant d’adresser une doléance au Directeur de l’Institut, Patrick Hauguel, présent dans la salle, en ces termes : « Monsieur le Directeur, ces jeunes sont talentueux, mais manquent malheureusement de visibilité. Offrez leur s’il vous plaît, l’opportunité de s’exprimer sur vos plateaux artistiques comme vous l’avez faite pour nous ».
Par ailleurs, l’artiste a gratifié le public de quelques titres de son prochain album, attendu dans un futur proche. Une chose est à retenir de cet énième rendez-vous de l’artiste avec son public; c’est qu’il vient confirmer une fois de plus, sa suprématie dans le rap burkinabè.
Boukari Ouédraogo