Le fleuron de l’artisanat de Banfora à un nom KEKE. De son vrai nom TRAORE Abdoul Karim, KEKE évolue dans le domaine de l’artisanat, créateur d’œuvre d’art il est également un homme de théâtre. Nous avons tendu notre micro à ce jeune afin d’en savoir davantage sur son métier.
Abdoul Karim dit KEKE est artiste Pyrographe. Il récupère des objets usagés pour leur donner une nouvelle vie. C’est un travail manuel qui demande beaucoup d’inspiration. Il est exerce la pyrographie sur les calebasses et du contre-plaqué. KEKE exerce ce métier il y a déjà quelques années et quand on lui demande comment il est arrivé à ce métier, il répond que c’est une histoire de passion. « C’est un domaine qui me passionne depuis l’enfance, j’ai donc commencé à m’initier depuis que j’étais gamin. J’adore créer et je crois que je ne pouvais pas trouver un métier qui puisse me correspondre que celui là, c’est une vocation pour moi». Selon KEKE, au pays des hommes intègres les produits de l’artisanat ne sont pas trop valorisés. Notre artiste à eu la chance de nouer des relations avec des amis à l’étranger. « C’est vrai que j’ai commencé difficilement comme tout début est difficile d’ailleurs, mais aujourd’hui ça va par la grâce de Dieu. Mes œuvres sont achetés par des nationaux mais ils ne sont pas trop nombreux. Cependant, grâce à des amis européen j’arrive à exporter de temps en temps mes œuvres, cela me permet de gagner mon pain. Il y a également la Semaine Nationale de la Culture qui nous permet d’écouler souvent mes produits.
J’y ai pris part cette année mais ça n’a pas trop donné surtout avec le prix des stands. » Le domaine de l’art est un domaine où c’est la créativité qui fait la différence «Un artiste doit être différent de l’individu lambda, il doit penser autrement pour pouvoir créer » dixit KEKE. Pour ce qui est de la formation de la relève notre artiste est aussi formateur dans son domaine. « J’ai des amis de l’extérieur qui viennent souvent pour des partages d’expérience, j’ai des apprenant également à qui je transmets mon savoir faire. D’ailleurs je profite de l’opportunité pour inviter ceux qui sont intéressés et qui désir apprendre à se lancer dans le métier. Pour moi l’art plastique devrait faire partie de nos programmes scolaires, c’est un métier qui traverse les âges et qui résiste aux mutations », affirme -t-il. Le métier n’est pourtant pas aussi rose que ça. KEKE dit rencontrer des difficultés de promotion et de marketing, et il en appelle aux autorités locales pour la création de cadres d’expression pour les artisans.
Comme le disais Bruce Lee :« La simplicité est le principe de l’art» vous trouverez donc chez KEKE des œuvres simple dans leur conception mais dont la beauté vous laissera de marbre, pour peu que vous y fassiez un tour.
Zié Hamed Kader OUATTARA