L’association Grâce Théâtre du Burkina a, le jeudi 09 novembre 2023, procédé à la restitution du spectacle de Rosine Kondombo baptisé « De la chaire à la chair » et inspiré du livre de Boubacar Dao. Ce spectacle théâtral qui est né du projet « La mise en scène au féminin » a eu lieu à l’espace grâce Théâtre sis à la cité An 3 à Ouagadougou. C’est une représentation théâtrale qui dénonce la pédophilie et invite à protéger les enfants contre les abus sexuels.
Portée par l’association grâce Théâtre et cofinancé par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) et l’Union européenne (UE) dans le cadre du programme d’appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC-GC), le projet « la mise en scène au féminin » a puis formé trois metteuses en scène. Il s’agit de « Caviar pour un lapin » de Balguissa Ouédraogo joué le 6 novembre dernier, « Le Réveil », inspiré de l’œuvre « A quand l’Afrique ?» de Joseph Ki-zerbo et mis en scène par Alimatou Ouattara, le 8 novembre dernier et maintenant « de la chaire à la chair » de Rosine Kondombo. Celui-ci a marqué la clôture des restitutions.
« L’objectif de mon spectacle c’est de montrer comment les élèves font pour séduire leurs professeurs en classe. Les thèmes abordés dans mon spectacle sont la crise d’adolescence, la pédophilie l’injustice », a fait savoir, la metteuse en scène, Rosine Kondombo.
Ces spectacles ont été possibles grâce à l’association Grâce Théâtre du Burkina, présidé par Anatole Koama « l’objectif était de former des metteuses en scène issue des provinces. Et c’est justement ce qu’on a fait. L’idée est parti d’un constat par lequel dans les provinces, il y a un manque de metteuses en scène professionnels. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi 10 femmes pour la formation et parmi elle le jury a gardé trois pour une restitution de leur spectacle à la fin de la formation », a-t-il expliqué.
Pour réussir ce pari de formation, ladite association n’était pas seule, elle était donc accompagnée par des partenaires financiers dont le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT). Son représentant, Yameogo Wendpanga Simon présent au spectacle a confirmé la bonne qualité du projet « C’est un projet qui a permis de renforcer les capacités techniques et artistiques des jeunes femmes metteuses en scène. Il a permis à améliorer la qualité et la compétitivité du service culturel au niveau local. Ce projet a bénéficié d’une somme de 25 à 30 millions de FCFA », a-t-il précisé.
L’espace grâce Théâtre a été plein à craquer des fans du théâtre. « C’est un bon spectacle dans la mesure où il interpelle les parents d’élèves à jeter un regard sur l’utilisation des portables par les enfants », a invité la mère de la metteuse en scène, Mariame Kondombo/Zabré.
Présent à ce spectacle également l’auteur du livre de « la chaire à la chair », Boubacar Dao a affirmé que « le message passé dans mon œuvre, c’est qu’au-delà de la méchanceté et de la conspiration l’amour est proclamé, chanté. Le message c’est aussi que dans nos écoles, il y a violation de droits humains en matière de justice et autres », a fait savoir celui-là même qui a inspiré la metteuse en scène.
Selon la narration du spectacle, un innocent professeur se retrouve en prison après l’envoi d’un message qu’il aurait adressé à son élève (fille) mineure. Par la suite, l’élève va visiter le professeur en prison afin de dévoiler la vérité, déclare, « Je l’ai fait par amour ».
Après le spectacle, les participants de la formation ont bénéficié d’une remise d’attestation.
En rappel le projet « La mise en scène au féminin » est porté par l’association grâce Théâtre du Burkina et cofinancé par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) et l’Union européenne dans le cadre du programme d’appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC-GC).
Modou Traoré (collaborateur)