dim 28 avril 2024

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ARTS PLASTIQUES: Tout est fin prêt pour la tenue de la 4e édition de Wékré à Bangr-Wéoogo (Interview)

Le secrétaire exécutif du Collectif Wékré Aboubacar Sanga a rassuré dans cette interview à Infos Culture du Faso que tout est fin prêt pour la tenue de la quatrième édition prévue du 6 au 12 novembre 2023. M. SANGA aborde dans cet élément, à donné les lignes de cet évènement majeur qui fait la part belle aux arts plastiques et aux acteurs du domaine. Le thème de cette 4e édition de Wékré est « L’invention de la femme en art ».

Infos Culture du Faso (ICF): Expliquez-nous ce le concept Wékré ?

Aboubacar SANGA (A.S): C’est une association de jeunes burkinabè qui se sont unis pour mettre en place une structure pour la promotion du secteur des arts plastiques. Donc, on organise des évènements dans le domaine des arts plastiques pour la promotion des artistes plasticiens.

ICF: Est-ce que vous pouvez nous faire le point des préparatifs ?

A.S: Ca se passe bien parce que depuis quelques jours nous sommes déjà sur la scénographie. On est en train de travailler avec deux scénographes par rapport à l’amélioration de la présentation des œuvres cette année. Tous les artistes qui ont été retenus ont confirmé leur participation notamment les artistes étrangers qui commencent à arriver à partir d’aujourd’hui jusqu’à dimanche. Les femmes de Tiébélé qui sont nos invitées d’honneur cette année, arrivent aussi le dimanche et notre commissaire d’exposition arrivé normalement le lundi matin, ainsi que d’autres invités. Donc, on peut dire qu’actuellement on est à 70% d’avancement dans l’organisation de l’évènement.

ICF: Qu’est-ce qui justifie ce thème : « l’invention de la femme en art » ?

A.S: Le thème, ce n’est pas moi qui l’a proposé. C’est la commissaire d’exposition qui propose le thème. Donc, c’est elle qui est mieux placée pour vous développer ce thème-là. Et il y aura un panel lors duquel elle va présenter le thème. Mais, je pense que quand elle parle de l’invention de la femme en art, c’est surtout pour faire ressortir la contribution de la femme dans le développement de ce secteur-là parce qu’il ne faut pas oublier que c’est un secteur où il y a eu beaucoup d’évolution, beaucoup de courants qui ont existé, beaucoup de démarches artistiques qui ont émergé. Je pense que si cette édition est consacrée à la promotion des femmes, cela va s’en dire qu’elle va essayer lors de sa présentation de démontrer quel était l’impact des femmes dans ce domaine-là. Les femmes ne sont pas les plus représentées dans ce domaine et donc il va falloir aller rechercher des noms des femmes qui ont vraiment impacté le secteur pour pouvoir les présenter au grand public.

ICF: La situation du pays est difficile mais vous avez tenu quand-même à faire la 4e édition de Wékré, dites-nous ce qui fait votre résilience ?

A.S: Moi, personnellement, je peux dire que je n’ai pas forcément choisi ce secteur mais c’est peut-être le secteur qui m’a choisi parce qu’avant de mettre les pieds dans les arts plastiques, j’étais en cinéma, en musique sur des évènements artistiques culturels, mais bon, à un moment donné, j’ai eu l’envie d’apporter ma contribution à plus de visibilité de ce secteur-là. On est résilient parce qu’on aime ce qu’on fait, il y a beaucoup de passion dans ce qu’on fait et quand on aime ce qu’on fait on trouve toujours les stratégies et les manières de le faire. Moi je dis chaque fois aux gens que si c’était avec de l’argent qu’on devait faire Wékré, peut-être qu’on aurait même pas réfléchi à venir faire ça au parc Bangr-Wéogo, on aurait choisi un coin climatisé, qui n’aime pas être à l’aise. Mais voilà, comme on n’a pas les moyens, on a essayé de trouver un coin où quand-même les gens vont se sentir à l’aise même si ce n’est pas le confort total. Donc, la résilience vient de la passion qu’on a pour le domaine. C’est vraiment ça le fil conducteur.

ICF: Quels sont les critères qui ont prévalu pour la sélection des artistes qui devront exposer leurs œuvres ?

A.S: Les artistes participants à la 4e édition de Wékré ont été sélectionnés sur la base d’un appel à candidature avec des critères de choix très précis. Ces critères ont été déterminés et imposés par un comité de sélection qui a la charge de ce travail.

ICF : pouvez-vous nous dires sur les difficultés que vous rentrer ?

A.S: Les difficultés sont d’abord d’ordre financier. Quand tu organises un évènement, tu as envie de le réussir au maximum. Mais quand les moyens sont limités, tu vas user de toutes capacités pour trouver des stratégies pour pouvoir bien faire les choses. A côte de ça, il y a la situation du pays. Nous on est très fier aujourd’hui que des étrangers accepte de venir parce qu’ils contribuent à une promotion positive du Burkina parce qu’aujourd’hui notre pays est peint en rouge et ça fait que qu’il y a des gens qui ne viennent pas et tout ça fait partir des contraintes avec lesquelles on va faire avec. Mais ce n’est pas pour autant qu’on va arrêter de travailler ou bien de mettre en place nos évènements parce qu’il faut que le pays continue d’exister.

Ensuite, c’est l’appropriation même de l’évènement par les autorités. Nous, on l’a toujours dit, on a eu l’idée de mettre en place Wékré, on serait content que notre ministère de tutelle soit engagé à 100% à nos côtés pour dire désormais, Wékré c’est un évènement étatique. Tout ça c’est des choses qu’on veut que ça évolue.

ICF: Au bas mot, combien peut coûter une édition de Wékré ?

A.S: Depuis qu’on a commencé, on n’a jamais eu un budget estimatif parce que c’est d’abord une action citoyenne de la part des artistes. Vous voyez que c’est eux qui viennent exposer leurs œuvres. Nous, ce qu’on fait, c’est d’organiser l’évènement. Et comme je vous l’ai dit, c’est une association de jeunes burkinabè de compétences diverses. Moi, par exemple, j’ai une compétence dans le domaine de l’événementiel, je mets cette expertise-là à disposition, il y a un autre dans l’équipe qui est comptable de formation, il y a un autre qui est spécialisé en communication digitale, donc, c’est vraiment de cette manière-là qu’on fonctionne. On ne sait jamais assis pour dire, Wékré nous a coûté tant. Je pense qu’on est arrivé à un moment donné où on va avoir une structure de l’évènement pour dire désormais voilà le budget qu’on recherche pour l’activité. Si on n’a pas ça, qu’est-ce qui est qu’il faut faire, si on a ça, voilà ce qui va être fait.

ICF: Quelles sont les conditions que devront remplir les visiteurs pour venir voir l’exposition ?

A.S: La visite de l’exposition est à zéro franc au niveau des organisateurs de Wékré. Mais voilà, on contribue à la promotion du parc, à sa fréquentation, donc, vous arrivez, vous réglez votre ticket d’entrée au parc comme tout le monde, vous rentrez et vous avez accès à l’exposition. Tout ce que nous on espère et on souhaite, c’est que les gens puissent avoir les moyens de venir acheter des tableaux, acheter des œuvres pour faire plaisir aux artistes.

ICF: Un mot sur les innovations de cette édition de Wékré ?

A.S: Les innovations cette année, déjà on invite les femmes de la cour royale de Tiébélé comme invitées d’honneur cette année. On a choisi de faire la promotion de ces dames-là parce qu’elles le méritent, parce qu’elles représentent valablement le Burkina Faso à l’étranger.

A côté de cette invitation, on a choisi cette année de travailler avec un scénographe professionnel. Vous voyez l’aménagement du site, ça n’a rien à voir avec l’année passée, les œuvres seront présentées cette année d’une manière plus professionnelle, et à côté de ça on a plusieurs pays qui se sont joints à nous cette année.

Parfait Fabrice Sawadogo

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