L’espace Grâce Théâtre a accueilli le vendredi 23 mai 2021, le spectacle de restitution de l’atelier « Parcours Form’Action ». Les jeunes comédiens ont, à travers la pièce de théâtre intitulée « l’héritier », restitué ce qu’ils ont appris au cours de la formation.
Initié par la Fédératon du Cartel, cet atelier de formation d’une durée de trois semaines a connu la participation d’une quinzaine de jeunes venus de Ouagadougou, de Nouna, de Banfora, de Fada N’Gourma et de Tenkodogo. Ils ont donc à travers la pièce de théâtre « l’héritier », restitué aux yeux du public et de leurs formateurs présents, leurs expériences de l’atelier. « L’héritier » est une pièce de théâtre qui met à nu les injustices subies par la femme dans nos sociétés africaines. Il s’est agi d’une femme qui est accusée à tort de stérilité et détestée par sa belle-mère.
Aloises Nikiema, l’un des enseignants ayant pris part à cet atélier, notamment pour le module de la voix, s’est prononcé sur la qualité de prestation de ses filleuls : « De ce que j’ai entendu et vu, je suis satisfait. En tout cas, ils se sont bien exécutés », s’est-il réjoui.
Même son de cloche pour Charles Tiendrébéogo, acteur comédien et l’un des metteurs en scène de la pièce du jour : « La pièce a été très bien restituée et une fois de plus, félicitations à tous les participants. Parce qu’effectivement en trois semaines, ce n’était pas évident. Il faut dire que les uns et les autres sont venus avec quelques bagages, ce ne sont pas des novices du théâtre. Donc ensemble, on a juste ajouté du piment dans ce qu’ils savaient faire », a-t-il déclaré.
Il a également fait remarquer que Ildevert Méda, le principal metteur en scène, a utilisé une méthode vieille de 20 ans au cours de la formation. C’est une méthode, a-t-il dit « qui permet à des acteurs de se rassembler et de créer un spectacle à partir de rien. Tout ce que vous avez vu ce soir est né suite à des improvisations. Je précise que le texte même n’a pas été écrit au préalable. C’est sur le plateau avec l’improvisation des comédiens ». Il se réjoui par ailleurs du fait qu’une sorte de réseautage soit né entre les acteurs, qui pourront à l’avenir, travailler ensemble facilement.
L’un des participants à la formation, appelé affectueusement « le ministre des affaires inutiles » se dit être animé par un sentiment de satisfaction et bien outillé à l’issue de la formation : « je peux dire que c’est un sentiment de joie qui m’anime après ces 3 semaines de formations passées avec le projet Parcours Form’Action. Je repars vraiment outillé pour servir mon domaine. On peut dire que l’acteur sur la scène est un porteur de message. Il faudrait que cet acteur soit outillé avant de pouvoir porter son message. Et je pense qu’après cette formation, nous avons les BABA, le maximum de bagages pour mener à bien notre activité ».
C’est par la remise des attestations aux acteurs et par une photo de famille qu’a pris fin cette soirée de restitution.
Kayadan Alain Gounabou
