jeu 21 novembre 2024

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«Aujourd’hui, beaucoup de parents investissent assez d’argent dans la formation de leurs enfants », Kassoum Diabaté, styliste burkinabè

Basé dans le quartier Laarlé à Ougadougou, Diabaté Kassoum s’est fait pour passion le stylisme. Arrivé dans ce milieu depuis sa tendre enfance, ce jeune plein de talent est aujourd’hui beaucoup sollicité du l’univers de la mode au Burkina Faso. Le 10 mai dernier, il a bien accepté de nous accordé une interview, au sein de notre rédaction. C’était l’occasion pour lui de revenir sur ses débuts dans la mode, ses projets ainsi que son avis sur la mode au Burkina Faso.

Infos Culture du Faso (ICF): Veuilez-vous présenter à nos lecteurs ?
Diabaté Kassoum (DK): Je suis Diabaté Kassoum. Et le nom de mon atelier de couture est Kass Fashion. Je fais de la couture sur mesure. Je suis également un jeune créateur de mode.

ICF: Que fait exactement un styliste ?
DK: Le stylisme est une branche de la mode. Et un styliste est la personne qui fait les dessins. Il peut ne pas pouvoir coudre. Il donne le dessin ou le plan au couturier qui continue le travail. Il faut dire qu’une personne peut être les deux à la fois.

ICF: Quelle est la différence entre un styliste et un couturier ?
DK: La différence est qu’ un couturier peut faire le travail du styliste. Par contre le styliste peut ne pas pouvoir faire le travail du couturier. En effet, le couturier peut bien faire le plan, ll peut créer des nouveaux modèles. Mais, il y a des stylistes qui ne peuvent pas coudre. Il donne le plan au couturier qui va confectionner. C’est ce qui explique la différence.

ICF: Comment êtes-vous arrivé dans ce métier ?
DK: Tout a commencé dans la famille après mes études coraniques. En effet, quand je sortais de l’école, je restais à l’atelier avec mes 6 grands frères dans pour les aider à faire les petits travaux.
Je faisais des affaires de la mode bien avant de commencer à toucher à la machine.

ICF: Que vaut l’évolution de la mode au Burkina Faso?
DK: Il y a eu une très grande évolution de la mode dans notre pays. Avant, c’était réservé à ceux qui n’ont pas réussi à l’école mais aujourd’hui, c’est la vocation de plusieurs personnes. Aujourd’hui, des parents investissent assez pour la formation de leurs enfants. Concrètement, certains d’entre eux sont prêts à décaisser plus de 300.000 F CFA rien que pour la scolarité de leurs enfants dans des écoles dédiées uniquement à la formation dans le domaine de la mode. Je pense que la mode a de la valeur aujourd’hui.

ICF: Avez-vous déjà reçu un prix pour votre travail ?
DK: Pour le moment, je n’ai pas encore reçu de prix mais j’ai reçu des attestations de reconnaissance de plusieurs structures.

ICF: Quel type de couture faites-vous? : mixte ou uniquement pour homme ?
DK: D’abord, je tiens à préciser que je fais de la couture sur mesures. Mais j’évolue dans la couture mixte.

ICF: Avez-vous bénéficié d’un quelconque soutien ?
DK: Pas encore. Je faisais tout à mes propres frais. je me suis fait quelques contrats jusqu’à arriver à ce niveau. Je me battais moi-même. J’ai eu des contrats au Burkina mais aussi au Mali, notamment dans l’atelier Haïdara couture.

ICF: Quels sont vos projets vis-à-vis de la mode ?
DK: Mes projets pour la mode sont énormes. Je compte ouvrir un centre de formation pour les jeunes filles. En fait, je fais plus confiance aux femmes qu’aux hommes. Les jeunes garçons sont pas prêts à se donner confortablement au travail. Je suis déjà à pied d’œuvre pour que ce projet soit une réalité.

ICF: Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face ?
DK: Les difficultés, c’est souvent au niveau de la clientèle. Ils mettent du retard avant de venir chercher les habits. Comme nous faisons de la couture sur mesure, le retard des clients nous rend le travail très difficile. cela nous empêche d’évoluer car nous comptons sur ces clients.

ICF: si vous étiez en face de Madame la ministre que serait votre cri de cœur ?
DK: Je lui dirai de soutenir la production et la valorisation des tissus locaux. Qu’elle renforce l’accompagnement des dames qui fabriquent les tissus mais aussi qu’elle finance les stylistes afin de leur permettre de produire et de distribuer en grande quantité.

ICF: Nous sommes à la fin de l’entretien, quel est votre dernier mot ?
DK: Je demande à mes frères et sœurs qui sont dans le secteur de la mode, de bien faire le travail. Il leur faut de l’amour dans le travail. Aussi, je voudrais adresser mes remerciements à toute l’équipe de Infos Culture du Faso pour l’opportunité qui m’a été offerte de parler de ma jeune carrière.

 

Modou TRAORÉ (Stagiaire)

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