Le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango a présidé ce 8 août 2020 à Bobo-Dioulasso la cérémonie de diffusion du colloque national sur l’extrémisme violent. Cette étape de Bobo marque la fin d’une série de conférences entamées depuis novembre 2018 à Dori.
Ces grandes conférences régionales se sont déroulées dans les treize régions du Burkina avec l’appui du PNUD. Pour cette dernière étape, trois principales communications ont été animées sous la modération de Thierry Millogo. La première assurée par le Conseiller technique du ministre, Dramane Konaté a porté sur l’esprit et la feuille de route du colloque de Dori. Dans sa présentation, il a relevé que pour parvenir au bout de l’extrémisme violent, il faut trois niveaux de résilience. La résilience de l’État c’est-à-dire qu’il doit travailler à sécuriser le territoire.
Le deuxième niveau concerne les communautés. Elle doivent oeuvrer à éviter la stigmatisation, et le troisième niveau se rapporte à l’individu lui-même. Pour lui, on doit faire en sorte que les esprits ne se radicalisent pas pour éviter l’intégration des jeunes dans les groupes terroristes. Dans sa communication, Dr Bruno Sanou a insisté sur l’importance de la prise en compte de nos valeurs spirituelles. Il a regretté que nos religions traditionnelles aient été longtemps stigmatisées.
Quant au ministre Abdoul Karim Sango, il a recommandé que l’on mette les valeurs humaines en avant. » Si nous voulons éradiquer le terrorisme, a-t-il dit, nous devons semer les graines de la paix en l’éducation de nos enfants » Ces différentes communications ont suivies d’échanges entre les commutateurs et les participants.
Aux termes de la cérémonie, le ministre Sango a procédé à une remise symbolique du document du colloque aux premières de la région, notamment les hauts commissaires de provinces, le représentant du gouverneur, les différents maires, les représentants des autorités coutumières et religieuses, ainsi que des corps militaires et paramilitaires.
Parfait Fabrice SAWADOGO
