Donner d’autres opportunités aux enfants talibés communément appelés «garibous», telle est l’ambition que se sont donnée le collectif Wékré et ses partenaires. Avec l’accompagnement de ses partenaires, le collectif a formé 20 enfants «garibous». Pendant plus d’une semaine, ces enfants ont appris à dessiner. Ce samedi 19 Novembre 2022, les résultats de ses travaux ont été présentés lors d’une cérémonie de restitution au centre artistique TABA-TABA à Bobo-Dioulasso.
Sélectionnés dans les écoles coraniques de la ville de Bobo-Dioulasso, ils sont au total 20 enfants talibés à être formés aux métiers de la peinture et du dessin. Pendant plus d’une semaine, le centre artistique TABA-TABA où a eu lieu la formation, a été le point de convergence et la nouvelle école de ces enfants. À l’issue de cette formation, les différents acteurs ne cachent pas leurs satisfactions. «Pour moi, le bilan est satisfaisant», s’est émerveillé le secrétaire exécutif du collectif wékré, Aboubacar SANGA.
Après cette formation où les enfants ont pu apprendre à faire quelque chose avec leurs 10 doigts, le collectif wékré et ses partenaires pensent déjà à la suite. La fondation orange, partenaire de cette résidence de création, a déjà sa petite idée pour la suite. «Que l’on regarde quels sont les meilleurs qui ont envie de faire quelque chose et de mettre en place une stratégie qui pourra leur permettre de venir une ou deux fois par semaine au niveau du centre ou d’autres centres afin qu’ils continuent à faire leurs apprentissages. Donc, nous ne sommes pas prêts à nous arrêter en si bon chemin», a souhaité le secrétaire exécutif de la fondation orange.
Issa Barry, représentant de la Directrice du Fonds de Développement Culturel et Touristique, salue l’originalité du projet et sa pertinence. Pour lui, cette formation va également permettre de lutter contre la radicalisation car permettant aux enfants talibés d’apprendre un métier qui pourrait leur permettre de s’insérer dans la vie socio-professionnelle pour l’avenir.
L’engouement des enfants pour la formation était très important selon Oumar WARMA, un des formateurs. À l’en croire, les enfants étaient intéressés par la formation et étaient disciplinés.
Almamy SOFA