mer 6 novembre 2024

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Bobo Lolo 2019: Interview avec le meilleur artiste de Bobo, Robot le Messie el Padre.

Grand gagnant à l’édition 2019 de Bobo Lolo, une cérémonie visant à distinguer les talents de la musique bobolaise, Robot le Messie el padre a décidé de partager avec Infos Culture du Faso son parcours musicale et ses impressions sur son sacre.

Infos Culture du Faso : Bonjour ! Vous pouvez vous présentez à nos lecteurs?
Robot le messie el padre, le nom à l’état civil c’est GUISSOU Kiswendsida Bertrand.

Infos Culture du Faso : Vous avez combien de titre sur le marché ?
Robot le messie el padre : En grosso modo j’ai un album de six titres sorti officiellement le 1er mars 2019 et j’ai un nouveau single que je viens de mettre en marche le mois passé intitulé « le Kadjo ».

Infos Culture du Faso : De quoi parle cet album de six titres ?
Robot le messie el padre : Déjà l’album est baptisé « Inch’Allah », je parle un peu de ce qui se passe dans notre société, puisque dans l’album, c’est un peu diversifié. Je fais un peu de l’ambiance qui envois aussi la jeunesse à s’amuser. Souvent quand on a un peu de détresse sur soi, il faut s’amuser pour oublier quelques soucis. Après ça aussi il y’a des chansons aussi qui amènent les jeunes à travailler surtout le morceau « inch’allah » qui veut dire « plaise à Dieu » ça va aller y’a un peu de truc diversifié là dedans.

Infos Culture du Faso : Dans quel genre musical évoluez-vous Robot le messie ?
Robot le messie el padre : Je suis polyvalent, je fais un peu de l’ambiance disons le coupé décalé. Mais je fais aussi le reggae, le zouglou, même le terroir de chez nous je fais ça aussi. C’est un mélange mais je suis focaliser sur le coupé décalé. Dans l’album c’est un peu des sons coupé décalé.

Infos Culture du Faso : Pouvez-vous nous parler de votre distinction en tant que meilleur artiste de Bobo cette année à Bobo Lolo ?
Robot le messie el padre : L’édition 2019 de Bobo lolo, Dieu merci j’ai été nommé meilleur artiste de la ville de Bobo Dioulasso, vraiment ça ne m’a pas étonné, quand j’ai vu la nomination, Robot le messie qui était dans la catégorie l’artiste Bobo lolo, ça ne m’a pas surpris parce que je sais que c’est le travail qui a amener ça, et je me suis dit si je remporte c’est bien si je ne remporte pas aussi l’essentiel est que je soit nominé et qu’on puisse avoir une vue sur moi. Quand tu fais un travail et que l’on remarque c’est très bien, cela te donne encore la force de travailler et Dieu merci, je suis rentré en possession du trophée. Ça ne veut pas dire que je suis le meilleur, parce que c’est un travail, tous ceux qui étaient là étaient meilleurs mais comme c’était un jury qui devait faire les choses Dieu merci c’est tombé sur moi et je rend grâce à Dieu pour cela. Je remercie aussi Bobo lolo parce que c’est une initiative qui amène les artistes à travailler. Quand tu vois que tu es nominé à quelque part, ça te donne un coup de cœur, tu travaille fort pour faire valoir tes œuvres. Ça représente beaucoup pour moi et ça me donne le courage, je peux dire que ce trophée va encore m’ouvrir des portes et ça va aussi amener les gens à me prendre au sérieux. Puisque quand tu fais un travail il faut toujours prouver que ce que tu fais tu aimes et que ce que tu fais ça de la valeur et c’est ce que ça représente pour moi.

Infos Culture du Faso : Quels sont les privilèges d’être nommé Bobo lolo ?
Robot le messie el padre : Les privilèges il y’en a tellement, ce n’est pas pour dire que je suis le plus fort, parce que nous sommes nombreux, c’est comme si on arrivait à te distinguer et c’est très très important.

Infos Culture du Faso : Comment classez-vous la situation musicale de la ville de Bobo ?
Robot le messie el padre : Musicalement parlant, on peut dire que Bobo Dioulasso regorge beaucoup de talent, il y’a beaucoup de talent qui sont caché, ils sont là mais ils ont du mal à se faire voir. Bobo Dioulasso c’est la capitale culturelle mais je sens qu’il y’a une carence, il y’a un manque de soutien. Quand tu es un artiste, tu as besoin de coup de pouce pour te forger, pour mieux travailler parce que la musique ça demande des moyens, il te faut des bons managers. Les acteurs culturels aussi ils doivent « sciencer » à aider les artistes. Je prends un exemple, moi je suis artiste lui aussi c’est un artiste, c’est bien vrai on ne fait pas le même travail. Quant je dis on ne fait pas le même travail ça veut dire, on à pas le même succès, on n’a pas le même regard, y’a d’autres qui sont là derrière qui sont fort mais qui n’ont même pas les moyens pour sortir. Vraiment il n’ya pas de moyens pour travailler ici et puis les artistes ne sont pas trop respectés. Souvent quand tu analyse, il y’a des artistes qui quittent ailleurs pour venir faire des concerts ici et pourquoi vos artistes font des concerts ici vous n’aimez pas ? Un artiste est comme un manguier, quand tu plante un manguier chez toi à la maison il faut que tu arroses ce manguier là sinon ça vas jamais porter fruit. S’ils arrivaient à nous soutenir, à sortir aussi pour suivre nos concerts, ça va nous donner plus de courage encore à travailler. Mais quand tu travailles avec un pas derrière, un pas devant c’est comme si tu n’avançais pas tu es au milieu. Il faut soutenir les artistes, on a besoin de ça pour avancer.

Infos Culture du Faso : Quels sont tes projets pour l’avenir ?
Robot le messie el padre : Ils sont énormes, si Dieu me donne longue vie. J’envisage aussi des collaborations artistiques du genre des featurings que je peux pas encore préciser parce que c’est pas encore ok, je suis entrain de voir aussi le clip du nouveau morceau que j’ai fait intitulé « Kadjo ».

Infos Culture du Faso : Pouvez-vous nous décrire un peu les difficultés auxquelles tu fais face en tant qu’artiste ?
Robot le messie el padre : Je peux dire qu’actuellement je suis mon propre producteur, je m’autoproduis moi-même. Les difficultés elles sont énormes, il y’en a tellement. On n’arrive pas à faire ce qu’on veut, c’est surtout les moyens, moi aussi je prie Dieu pour que je puisse avoir des soutiens. Il ya des aides mais je n’ai pas un producteur fixe.

Infos Culture du Faso : Un message pour tes fans
Robot le messie el padre : Vous êtes ceux la même qui fait de moi ce que je suis, je les dis grand merci car sans eux je ne serai pas ce que je suis aujourd’hui. Pour le moment je ne suis rien mais quand même je suis en route. C’est ceux la même qui m’ont donné le courage car avant de devenir artistes, j’étais danseur et quand je dansais ceux la même m’ont applaudit et m’ont aidés à avoir des prix. Ils m’ont encouragé encore à aller de l’avant. Je les dis un grand merci, de continuer toujours à soutenir les artistes et à me soutenir parce que j’ai besoin d’eux, un artiste sans fan, ce n’est pas un artiste car c’est eux qui te montent et c’est eux qui te descendent donc je les dis un grand merci, un grand merci et un grand merci.

Infos Culture du Faso : Un dernier mot pour clore l’entretien ?
Robot le messie el padre : J’aimerais encore dire de soutenir les artistes. Les medias, les hommes de culture, ceux qui peuvent aidez pour l’épanouissement et le développement des œuvres musicales. Ils n’ont qu’à toujours continuer car les artistes ont besoin d’eux. Un grand merci aussi à Infos Culture du Faso qui a eu à m’inviter, aussi continuer sur cette lancée, ça vas encore faire une ouverture pour les artistes car on en a vraiment besoin. Vive la musique Burkinabé, en particulier celle de Bobo Dioulasso.

Abdoulaye Coulibaly (stagiaire)

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