A l’occasion de la Journée mondiale de la poésie commémorée tous les 21 Mars, la Société des auteurs, des gens de l’écrit et des savoirs (SAGES), à travers l’écrivain Émile Lalsaga, a livré un message officiel dont notre rédaction a reçu copie. Le poète burkinabè Émile Lalsaga est l’auteur de deux recueils de poèmes : Les Sillons de l’existence, éditions LE GERSTIC, 2014 et Champ de plume, éditions DAMEL, 2020. Diplômé en lettres, il est professeur certifié de français en service à la Direction régionale des Enseignements post-primaire et secondaire du Centre (Ouagadougou). Poète de l’Amour et de la Douleur, il est membre statutaire de la SAGES. Conférencier junior sur les questions éducatives portées par les Conférences sur la Vie Scolaire (CVS), Émile Lalsaga milite pour la promotion du livre et de l’écrit au Burkina Faso et particulièrement en milieu scolaire.
MESSAGE OFFICIEL
La Conférence générale de l’UNESCO, lors de sa 30e session qui s’est déroulée à Paris en 1999, a adopté pour la première fois le 21 mars comme Journée mondiale de la poésie. Cette journée célèbre l’une des formes d’expression et d’identité linguistique/culturelle les plus précieuses de l’humanité. En effet, la poésie parle à notre humanité commune et à nos valeurs partagées, en transformant le plus simple des poèmes en un puissant catalyseur pour le dialogue et la paix. L’objectif de cette journée est d’encourager la lecture, la rédaction, la publication et l’enseignement de la poésie dans le monde entier et de « donner une reconnaissance et une impulsion nouvelles aux mouvements poétiques nationaux, régionaux et internationaux ». Cette année, au Burkina Faso, la Société des Auteurs, des Gens de l’Écrit et des Savoirs (SAGES) commémore cette journée sous le signe de la résilience : « l’écriture, l’édition et la lecture pour résister ».
Quand j’écris…
Quand j’écris,
Face à l’humanité troublée et en lambeaux,
Je plonge ma plume dans les abîmes de l’existence ;
J’offre mes mots pour porter ce fardeau.
J’écris, je combats le mal, j’entre en résistance.
Oui, j’écris pour résister ;
Je n’écris pas pour me lamenter.
Quand j’écris, ma plume saigne du sang des héros.
Leurs mémoires habitent les pages de mes souvenirs.
Leurs sacrifices portent les promesses des lendemains plus beaux.
J’écris pour ressentir la vie, j’écris pour ne pas la trahir.
Un recueil de poème édité est une pièce d’orfévrie
Dans la grisaille de notre monde mort à demi.
Poésie, tremplin pour l’expression de l’humanisme ;
Poésie exutoire contre le terrorisme.
Par toi et avec toi je dompte les adversités
Pour embellir la vie étouffée de toutes les bestialités.
En tournant les pages d’un livre poétique,
Je repousse les limites de l’ignorance.
Quand je lis les vers féconds de la résilience,
Je me retrouve dans un univers magnifique.
Je lis pour résister aux tentations,
Je lis pour me passer des humiliations.
Je lis pour grandir et murir
Afin d’apporter au monde tout ce qui peut l’enrichir.
Ensemble, écrivons pour résister !
Ensemble, éditons pour résister !
Ensemble, lisons pour résister !
Dieu préserve la muse afin que le poète s’inspire à jamais !
Agréable journée poétique à toutes et à tous !
Émile LALSAGA