ven 19 avril 2024

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CINE ACTIF: le cinéma au service du social

Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet « Ecrans citoyens : l’éducation par l’image », l’Association Ciné Actif avec le soutien financier d’Africalia, a initié une session de formation aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel au profit des jeunes publics. Prévue pour se tenir à Banfora et à Gaoua, c’est la cité du paysan noir qui accueilli la première étape de cette session de formation, du 30 août au 7 septembre 2021.

L’Association Ciné Actif est un collectif de professionnels du cinéma, qui au-delà de leurs professions respectives, ont la passion de transmettre leurs connaissances. Ainsi, elle s’est donnée pour tâche, à travers son projet « Ecrans citoyens : l’éducation par l’image », de contribuer au renforcement de la lutte contre l’extrémisme violent, de la cohésion sociale, du vivre-ensemble par le biais de la promotion des valeurs culturelles. Et pour atteindre cet idéal, elle entend former les jeunes dans les métiers du cinéma et de l’audiovisuel ; sensibiliser sur l’importance du vivre-ensemble, de la cohésion sociale et du civisme et encourager la consommation du cinéma local. C’est dans cette dynamique que Banfora a reçu la première étape de l’atelier d’initiation aux métiers de cinéma et de l’audiovisuel.

Plus d’une trentaine de jeunes dont une dizaine de filles ont été formés durant cet atelier. De façon spécifique, ils ont reçu une formation en réalisation, montage, cadrage et son, avant de passer à la phase pratique ; une phase qui leur aura permis de mettre en pratique ce qu’ils ont appris tout au long de la formation mais aussi de vivre les réalités d’un tournage professionnel. Cette phase pratique a abouti à la réalisation de trois films de sensibilisation. Les liens des films : https://www.youtube.com/watch?v=xlWAPv6Dvrs
https://www.youtube.com/watch?v=F3eSaErBwYE
https://www.youtube.com/watch?v=HJ9vOCNvj5U

Monsieur Pazouknam JB Ouédraogo, un des formateurs ayant participé à cette session de formation, n’a pas manqué de souligné le caractère opportun de cette activité même s’il a mentionné quelques difficultés mineures. « Nous avons un outil très puissant que sont l’audiovisuel et le cinéma, qui peuvent nous permettre de faire des films, de raconter des histoires par nous-mêmes. Et l’idée pour nous, c’est d’arriver à transmettre à ces jeunes qui sont d’ailleurs très passionnés, le fait que cet outil leur est très bénéfique. Dans chaque région, il y a des difficultés, des problèmes sociaux et ces jeunes deviennent comme des ambassadeurs, des repères afin de faire des petites vidéos pour parler de leurs réalités, raconter les histoires par eux-mêmes, sensibiliser leur communauté afin de leur être utile », a-t-il fait savoir.

A l’en croire, il y a eu différentes catégories de jeunes dans la sélection, notamment ceux qui ont un niveau universitaire, ceux ayant un niveau scolaire et bien d‘autres. Selon lui, il fallait juguler tout ce beau groupe et réadapter les modules déjà préétablis en fonction des niveaux afin que les modules dispensés soient accessibles à tous. Qu’à cela ne tienne, il a estimé que tout s’est bien passé, en ce sens qu’ils sont parvenus à donner presque le même niveau de connaissances aux différents apprenants.

Pour la présidente de l’association Ciné Actif, Madina W. Ouédraogo, c’est une opportunité qui a été offerte à l’association d’apporter un plus aux communautés en proie à l’extrémisme violent et à la cohésion sociale. Selon elle « Cineactif a encore pu toucher les jeunes à travers ses activités et cela renforce davantage les actions de l’association. Des actions qui auparavant étaient financées sur fonds propre à travers les cotisation des membre, a eu la chance de bénéficier du soutien d’Africalia qui est un grand partenaire du monde culturel en Afrique. Nous ne pouvons que leur témoigner toute notre reconnaissance pour ce soutien ».

Des apprenants plus que satisfaits du déroulement de la formation

Cette initiative de l’Association Ciné Actif mérite d’être saluée à sa juste valeur. C’est du moins ce que l’on puisse retenir de l’intervention des uns et des autres. Désiré Sandwidi, technicien des services touristiques à la Direction régionale de la culture, des arts et du tourisme des Cascades et par ailleurs bénéficiaire de cette formation, a laissé entendre que cette formation lui aura appris beaucoup au vu des modules que les formateurs leur ont donné. Aussi a-t-il ajouté que cela lui aura permis de comprendre que son engagement en tant qu’acteur culturel, n’est pas le bureau mais plutôt d’être sur le terrain, précisément dans le cinéma. « A l’instar d’autres communes, Banfora manque de salles de projections ; et je pense que si nous parvenons grâce à cette formation, à réaliser des œuvres cinématographiques, peut-être que cela va amener les acteurs culturels à résoudre cette question », a-t-il expliqué avant de souhaiter que pour d’éventuelles occasions, le temps imparti soit revu à la hausse afin de mieux les former.

Même son de cloche pour Milène Anastasie Bayala, élève et bénéficiaire de la formation. De ses dires, son plus grand rêve est de devenir cinéaste. Et aujourd’hui, à l’entendre, l’opportunité lui a été donnée d’être initiée aux différents aspects de ce métier. « Nous avons appris à écrire les scenarios, la grammaire de l’audiovisuel, le montage, et bien d’autres. Et en tant qu’élève, cela me permettra de faire des vidéos pour sensibiliser mes camarades. Rien que pour ça, je tiens à remercier les initiateurs du projet », a-t-elle précisé. Barro Madjélia, Présidente de l’Association des filles leaders des cascades, quant à elle, s’attardera sur le fait qu’elle ait été motivée par le fait de vouloir embrasser le métier de photographe, et de développer son talent d’actrice qu’elle a toujours voulu. De ce fait, cette formation vient non seulement la conforter mais aussi accroitre sa confiance à s’adonner à ses métiers de rêve. Aussi grâce à cette formation, elle dit avoir compris beaucoup de choses sur les films.

Ainsi, après la commune de Banfora, cap est mis sur celle de Gaoua pour la dernière étape de la formation.

Boukari OUÉDRAOGO

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