Du 16 au 20 janvier 2025, un atelier de formation sur le langage du cinéma d’animation s’est tenu à Ouagadougou, dans la salle de Shamar Empire, située à Ouaga 2000. Cette initiative a été initiée par l’Association Burkinabè du Cinéma d’Animation (ABCA) en collaboration avec l’Association des Critiques de Cinéma du Burkina (ASCRIC-B), dans le but de renforcer les capacités des membres.
À la fois artistique et technique, le cinéma d’animation est synonyme de diversité et de créativité, dont le langage n’est souvent pas accessible aux profanes. Créer un film d’animation, comprendre les termes techniques de ce langage et apporter des critiques perspicaces ne se fait pas en un clin d’œil. Cela exige des outils spécifiques du domaine et un travail chronophage, tant théorique que pratique.
Face à cet énorme défi, l’ABCA a initié un atelier de formation pour les membres des Critiques de Cinéma. Cette activité fait partie du projet « Anime Connexion », cofinancé par l’ABCA et le Ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCCAT) via le ST-CNCA (Secrétariat Technique du Centre National du Cinéma, de l’Audiovisuel et de l’Image Animée), dans le cadre de l’appel à projets pour le FESPACO 2025 (catégorie promotion).
Pendant près d’une semaine, les critiques de cinéma ont bénéficié d’une formation à travers plusieurs modules visant à renforcer leurs capacités d’analyse critique et de création de films d’animation. Selon Serge Dimitri Pitroipa, président de l’ABCA, cette formation vise également à valoriser et à faire connaître le cinéma d’animation du Burkina, car, a-t-il estimé, le cinéma d’animation burkinabè n’est pas suffisamment connu. « C’est à travers ce genre de formation que nous améliorerons notre art », a insisté M. Pitroipa. Le président de l’ABCA attend un travail de qualité sur le terrain après cette formation.
André Daniel Tapsoba, l’un des formateurs et réalisateur en cinéma d’animation, a souligné que cet atelier a été une grande immersion joignant la théorie à la pratique pour les bénéficiaires. « À partir de cet instant, nous pouvons dire que les participants ont acquis les bases de l’animation », a estimé M. Tapsoba, précisant qu’il faut quatre ans de formation pour comprendre et pratiquer tous les aspects, souvent complexes, de cet art.
La formation a été bien accueillie et assimilée par les bénéficiaires. Du moins, c’est ce que l’on peut croire, à écouter Annick Rachel Kandolo, vice-présidente de l’ASCRIC-B et également bénéficiaire de la formation. Selon elle, l’atelier a été très riche en apprentissage. Plusieurs modules, tels que les termes techniques utilisés dans les cinémas d’animation, la distinction entre les formes d’animation, la production et bien d’autres, ont été dispensés. « Tout ce travail d’immersion nous permet de comprendre le processus de fabrication d’un film d’animation », a affirmé Rachel Kandolo. Elle a également saisi l’occasion pour remercier les initiateurs et a promis un impact positif sur le terrain, faisant allusion au FESPACO 2025.
De même, Nibaro Jacques Mana, également bénéficiaire, a exprimé toute sa satisfaction d’avoir suivi une formation « d’une telle hauteur ». Il estime que cette formation, d’une durée de près d’une semaine, leur permettra de faire désormais la différence. « Nous pourrons utiliser ces techniques pour faire de meilleures critiques des films d’animation », a-t-il affirmé.
À l’issue de cette formation de 5 jours, chaque participant (e) a reçu une attestation de formation, reconnue comme valide et officielle.
crédits photos : WIZ Vision et San Clément COULIBALY, BAINKADY PRODUCTION
Barnabé Namountougou (Collaborateur)