Au Burkina Faso, des animations dont la télé comme les salles sont de plus en plus friandes avec un savoir-faire qui tente de développer une jeune société d’animation burkinabè. C’est dans ce sens que l’Association burkinabè du cinéma d’animation ABCA depuis 10 ans d’existence. Elle a animé ce mercredi 27 novembre 2019 à Ouagadougou, une conférence de presse en vue d’informer sur les activités qui sont menés depuis 10 ans.
Au cours des échanges avec les médias, le Président de l’association burkinabè du cinéma d’animation (ABCA), Serge D. Pitroipa a souligné qu’au Burkina Faso, les studios d’animation se comptent sur les doigts d’une main et que les productions ne sont pas encore pléthoriques. Toute chose qui est dû au fait du manque de moyens. « Faire du cinéma d’animation un secteur créateur d’emploi et de richesse, un outil culturel et un medium social », a-t-il fait savoir. Comme axes stratégiques, a indiqué M. Pitoipa, est de rendre visible le cinéma d’animation burkinabè au plan national et international à travers la formation des professionnels et des non professionnels aux techniques du cinéma d’animation.
Laquelle formation vise à produire des films d’animation qui respectent les normes artistiques et techniques internationales. Pour lui, l’objectif principal d’ABCA en tant qu’association à but non lucratif est de « favoriser le développement d’une industrie forte et compétitive du cinéma d’animation au Burkina Faso.
Tout en encourageant le renforcement des capacités des acteurs du cinéma d’animation burkinabè, le président de l’ABCA a informé que cela vise à une décentralisation en vue de permettre la participation des populations aux activités.
A cette occasion, l’autre spécificité des animateurs et concepteurs de dessins animés burkinabè est la compétitivité d’une main d’œuvre qui gagne des prix dans de nombreux festivals. « Nous sommes compétitifs sur le marché parce que faire un film d’animation malgré nos maigres moyens », a lancé Daiga Doh, producteur infographe. Et comme l’a certifié Serge Pritoipa, s’il y a les moyens il y a aussi une équipe dynamique. « C’est par manque de moyens que montre que l’on n’a l’impression que ça ne bouge pas, » a reconnu le réalisateur Ollo Drissa Kambou.
A cet effet, Ousmane Boundaoné, par ailleurs conférencier, a insisté que une production en tant que telle, ne va ne peut pas se faire avec 300 millions de francs CFA pour faire un bon film. Tout compte fait, les organisateurs de cette conférence de presse ont affirmé que ce secteur est un domaine qui a de l’avenir. Pour Wilfried Paré, le marché est potentiellement énorme et l’ambition ici, pour leur structure, est de produire toute la chaine à travers la formation des jeunes déjà ciblés à la fois comme futurs créateurs et consommateurs. Le président Pitroipa a confié que l’animation est encore balbutiante avec un problème d’accès à du matériel performant. Car, a-t-il détaillé aucune école d’animation, n’existe dans la sous-région. Sur ce, il a surtout rappelé le Burkina Faso est un des rares pays qui dispose des salles de ciné. « Avec le numérique il y a plusieurs techniques qui permettent de produire plus vite avec une équipe dynamique. 30 animateurs pour la réalisation d’un long métrage de 18 minutes qui s’étend sur une période de six mois, » a conclu M. Kambou.
Achille ZIGANI