Dans le cadre des journées cinématographiques franco-burkinabè, plusieurs films furent programmés au sein de l’institut français de Ouagadougou. Les projections ont débuté le mardi 17 novembre dernier et ce 18 novembre 2020 fût le tour de Timbuktu d’apparaître sur le grand écran de cet établissement parmi tant d’autres. Un long métrage qui a véritablement fait chavirer les cinéphiles présents.
Pour les journées cinématographiques franco-burkinabè, en plus des activités initiées, les projections de films constituent l’une des plus cruciales. A cet effet, plusieurs films burkinabè comme le Bonnet de Modibo de Boubacar DIALLO, DUGA de Hervé Eric LENGANI et Abdoulaye Dao etc. et bien attendu français furent programmés et projetés. Et pour ce 18 novembre, le film Timbuktu ,représentant la France en compagnie d’autres films , fût le coup de cœur de certains cinéphiles.
Timbuktu, aussi appelé le « chagrin des oiseaux », est un film dramatique franco-mauritanien réalisé par Abderahmane SISSAKO, sorti en 2014. A la suite d’un attentat à Tombouctou, le tournage s’est déroulé à Oualata ( Mauritanie). Ce film raconte l’histoire du Mali , où des islamistes envahissent la ville de Tombouctou et y impose la charia. Ils bannissent la musique, le football, les cigarettes, procèdent à des mariages forcés, persécutent les femmes et y improvisent des tribunaux qui rendent des sentences injustes et absurdes. Cependant, ce film exprime la force des maliens, qui malgré la férocité de leur répression, la population résiste avec courage, souvent même au nom d’une autre conception de l’islam.
Un film avec des scènes touchantes, n’ont pas laissé les cinéphiles indifférents tout au long de la projection ; d’aucuns même disaient qu’il représente l’un de leur coup de cœur. Rappelons que Timbuktu fut récompensé par sept césars en 2015, dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur ainsi que d’autres distinctions.
Asmaho ZOUNGRANA