Reunir les fils et filles du pays autour de la question de la cohésion sociale et le vivre-ensemble à travers la culture, tel est l’objectif du Festival de l’unité nationale (FUNA). Et après 72 heures de festivités, la deuxième édition du présent festival a connu son apothéose ce dimanche 23 mai 2021, sur le site de l’Espace rencontre jeunesse de Dafra, sis à Bobo-Dioulasso.
Les rideaux de la deuxième édition du Festival de l’unité nationale (FUNA) sont officiellement tombés, après plus de trois jours d’activités festives, sous le signe de la paix et la cohésion sociale entre les différentes communautés ethniques du pays. Et pour cette dernière journée du festival, l’ambiance et la mobilisation étaient au rendez-vous sur le site de l’Espace rencontre jeunesse de Dafra, sis au quartier Ouezinville de la cité de Sya. Des artistes en passant par le public, chacun a voulu marqué de son empreinte cette soirée qui referme ainsi ce rendez-vous de l’unité nationale et de la paix.
Mais de façon substantielle, l’on retiendra de cette soirée de clôture, les prestations live époustouflantes du Commando du reggae burkinabè, Iron Bender, mais aussi du fils prodige de la cité de Sya, l’artiste-chanteur Eldji. En effet, Eldji a livré un spectacle hors pair, et ce en parfaite partage d’émotions avec son public. Il a su allié, ce soir, chant et communion avec les spectateurs, ce qui a naturellement suscité une ambiance folle sur le site du festival.
Cependant, le paroxysme musical de ce plateau artistique est venu avec la montée en scène du commando du reggae burkinabè, Iron Bender. Malgré sa présence à la cérémonie des Marley d’or 2021 le samedi dernier où il obtenu le Marley du meilleur clip-vidéo et celui du meilleur reggae root, Iron s’est surpassé de son calendrier chargé pour être là, afin de soutenir le promoteur du FUNA, celui-là même qu’il appelle affectueusement son frère. Des plus petits jusqu’au plus âgés, tous n’ont pu rester indifférents face à l’énergie dégagée sur scène, par le commando du reggae burkinabè. Sans langue de bois, il a dépeint tous les maux qui minent nos sociétés, en passant par les injustices sociales que subit le bas peuple au détriment des gouvernants, avant de sonner la mobilisation autour de la question de l’unité nationale.
Pour lui, cette idée de Bass Mandelson mérite d’être soutenu à sa juste valeur. Par ailleurs, il a appelé tous les artistes et partenaires à s’unir autour de l’idée que dégage ce festival, gage de paix et de cohésion sociale au Burkina Faso. Ce plateau artistique a également vu la participation de plusieurs autres artistes, notamment, le Marley d’or 2018 Bil Desal, la troupe Gnoumoussso, Moussa Gnoumou, et bien d’autres. Tous se sont accordés sur la primauté de semer la paix et le vivre-ensemble aussi sein de nos différentes communautés, à travers la musique en particulier, et la culture en général.
Pour le promoteur Bass Mandelson, il était temps pour chaque burkinabè, d’entreprendre des démarches allant dans le sens de retrouver l’unité nationale, au vu des nombreuses discordes constatées ça et là entre les communautés ethniques du pays. C’est la raison d’ailleurs qui l’a poussé à mettre en place le FUNA. Et après une première édition réussie l’année dernière, le promoteur s’est encore dit animé par un sentiment de joie et de gaité face au succès retentissant de la deuxième édition.
« Au vu de nos maigres moyens, nous ne pouvons que nous réjouir des résultats engrangés. Les populations sont sorties massivement durant ces trois jours du festival. Aussi, nous avons rencontré les autorités religieuses et coutumières des différentes communautés, et tous ont prêché le même mot: l’unité nationale pour le Burkina Faso. C’est le moment pour nous de saluer tous ceux qui ont de près ou de loin contribué a la réussite de cette présente édition. Je pense notamment à ma co-promotrice, Lise la diva. Les défis sont déjà tournés vers la 3è édition. Et nous prévoyons déjà mettre en place une caravane de l’unité nationale qui va sillonner les différentes localités du pays », a-t-il martelé.
Boukari OUÉDRAOGO